Le président français Emmanuel Macron a dénoncé vendredi « l'agression inacceptable » d'un homme noir par des policiers à Paris, et demandé au gouvernement de « lui faire rapidement des propositions » pour « lutter plus efficacement contre toutes les discriminations ». « La France ne doit jamais laisser prospérer la haine ou le racisme », a dit le chef de l'Etat français dans une déclaration sur les réseaux sociaux, en réclamant « une police exemplaire avec les Français » mais aussi « des Français exemplaires avec les forces de l'ordre ». « Les images que nous avons tous vues de l'agression de Michel Zecler (un producteur de musique) sont inacceptables. Elles nous font honte. La France ne doit jamais se résoudre à la violence ou la brutalité, d'où qu'elles viennent. La France ne doit jamais laisser prospérer la haine ou le racisme », a affirmé le Président français. « Ceux qui font appliquer la loi doivent respecter la loi. Je n'accepterai jamais que la violence gratuite de quelques-uns entache le professionnalisme de femmes et d'hommes qui, au quotidien, assurent notre protection avec courage « . De la même façon que « je n'accepterai jamais les violences perpétrées envers nos policiers et nos gendarmes, tous ceux qui portent l'uniforme », a-t-il affirmé. « Le respect des valeurs de la République et la déontologie doivent être au cœur de l'engagement de toutes nos forces de l'ordre « , a encore dit le Président français qui a demandé au gouvernement de lui faire « rapidement des propositions pour réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent et pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations ». Alors que ces violences policières sont venues attiser le débat déjà virulent autour d'une proposition de loi polémique sur la « Sécurité globale », particulièrement son article 24 qui prévoit d'encadrer la diffusion d'images des policiers, le président français a fait part de son intention de défendre « la liberté d'expression, la liberté de la presse » et « la liberté de manifester ». « Je crois en nos libertés, dont je suis le garant. Liberté d'expression et liberté de la presse. Je n'ai jamais cessé de défendre ces principes et tous ceux qui l'incarnent. Y compris face à ceux qui, depuis l'étranger, ont pour projet de les faire reculer. Je n'accepterai jamais que ces libertés puissent être reniées », a affirmé M. Macron. « Liberté de manifester. Quelles que soient les circonstances, chaque citoyen doit pouvoir exprimer ses convictions et revendications à l'abri de toute violence et de toute pression », a encore assuré le Chef de l'Etat français, affirmant que « la France est un pays d'ordre et de liberté, pas de violence gratuite et d'arbitraire ». Une vidéo montrant un producteur de musique en train de se faire violemment tabassé par plusieurs policiers à l'intérieur de son studio d'enregistrement à Paris a suscité un grand émoi en France, ravivant le débat sur les « violences policières », à un moment où une proposition de loi sur la « sécurité globale » visant à réprimer la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre, est en cours d'examen au parlement. La séquence, filmée par les caméras de surveillance ainsi que par plusieurs voisins, a été révélée jeudi par un média en ligne, avant d'envahir la toile soulevant l'indignation de la classe politique de tout bord.