Les professionnels du transport international routier (TIR) marocains et étrangers ont laissé éclater leur joie après la réouverture du poste-frontière El Guerguarat et la reprise du trafic des biens et des personnes entre le Maroc et la Mauritanie. Ces camionneurs, bloqués depuis trois semaines des deux côtés du no man's land qui sépare les frontières marocaines et mauritaniennes à cause des actes de banditisme des miliciens du « Polisario », n'ont pas caché leur bonheur en reprenant leurs activités, saluant au passage le travail professionnel des éléments des Forces armées royales qui a mis fin à leurs souffrances. Plusieurs d'entre eux faisaient le V de la victoire ou laissaient libre cours aux klaxons de leurs poids-lourds en franchissant cette zone, devenue, depuis le 21 octobre et jusqu'à sa libération vendredi matin, un lieu de non droit et un refuge pour les coupeurs de route. Un sentiment de joie légitime puisque ces milices ont saccagé les chargements de légumes et de poissons de plusieurs camions en partance pour la Mauritanie ou les autres pays de l'Afrique de l'Ouest ou en direction de l'Espagne, agressé plusieurs conducteurs et lancé des provocations contre même les éléments de la Minurso. Le « camp » installé dans la zone tampon par ces bandits de grands chemins porte encore les stigmates de leur passage malheureux et apporte la preuve irréfutable de la nature de l'Etat chimérique qu'ils comptent installer dans le désert. Mamadou est un camionneur sénégalais qui a été bloqué depuis trois semaines au Maroc après avoir livré sa cargaison de poissons en Espagne. Il a été parmi les premiers transporteurs à avoir franchi ce point de passage après l'intervention des FAR qui ont restauré la libre circulation civile et comemrciale à El Guerguarat et délogé les miliciens du « Polisario ». « Merci à Sa Majesté le Roi, Merci au Maroc d'avoir rouvert cette route », a-t-il confié à la MAP en traversant les 3,8 km de piste qui séparent les poste-frontières marocain et mauritanien. Il s'est déclaré heureux de pouvoir rentrer à Dakar pour retrouver sa famille et reprendre ses activités professionnelles. Son compatriote Moussa est également un professionnel du TIR qui a été retenu à Casablanca après avoir livré sa marchandise. Lui aussi ne tarit pas d'éloges à l'endroit des FAR et du Maroc après la restauration de la circulation sur cet important axe routier. Il se dit très « fatigué » après avoir patienté de longs jours à Casablanca mais exprime son « soulagement » de pouvoir enfin reprendre la route et rentrer chez lui. « Nous remercions le Maroc pour son intervention et espérons que cela ne se reproduira plus jamais à l'avenir », a-t-il dit. Une parole qui s'adresse exclusivement au « Polisario » qui a enfreint ses obligations en vertu des accords militaires en dépit des appels du secrétaire général de l'ONU et de la récente résolution du Conseil de sécurité qui l'a tenu pour responsable des violations du cessez-le-feu. Les professionnels du TIR marocains sont, de leur côté, comblés de joie après la reprise du trafic entre le Maroc et la Mauritanie. Mbarek, un sexagénaire, savoure le succès de l'intervention salvatrice des FAR et reprend sa passion du volant à destination de Nouakchott avec un chargement de plusieurs tonnes de légumes. « ive Sa Majesté le Roi, gloire à nos vaillantes Forces armées royales », clame-t-il en fustigeant le comportement des milices du « Polisario » qui ont fait souffrir les camionneurs marocains et étrangers, les ont éloignés de leurs familles et leur font perdre leur gain-pain quotidien. Après leur intervention réussie de vendredi contre les coupeurs de routes venus de Lahmada avec la bénédiction d'Alger, les FAR ont complètement sécurisé la zone-tampon en mettant en place un cordon de sécurité, permettant la réouverture, samedi en fin d'après-midi, de ce point de passage. Et comme samedi, la situation était très calme dimanche matin à El Guerguarat contrairement à la propagande des séparatistes et de leurs relais algériens qui tentent de faire croire à l'opinion publique internationale que la zone tampon est à feu et à sang. Le Maroc avait décidé d'agir à El Guerguarat pour défendre ses droits après avoir observé depuis le 21 octobre la plus grande retenue face aux provocations inacceptables des séparatistes et après l'échec de toutes les tentatives visant à faire revenir à la raison les hors-la-loi qui règnent sans impunité dans les camps de Tindouf. (avec MAP)