La zone tampon de Guerguarat a retrouvé son calme habituel, deux jours après l'intervention des Forces armées royales pour bouter les milices du "Polisario". Comme samedi, la situation était très calme dimanche dans ce no man's land de 3,8 km qui sépare les frontières marocaine et mauritanienne, à la faveur du cordon de sécurité mis en place par les FAR pour éloigner tout risque d'infiltration dans la zone des coupeurs de route venus de Lahmada. Une équipe de journalistes a parcouru à pied, dimanche matin, cette zone sans escorte des FAR, qui veillent pourtant au grain si jamais les séparatistes s'y aventuraient pour répéter le même scénario de banditisme auquel ils se sont livrés depuis trois semaines. Ces reporters ont été témoins du calme qui règne dans la région et qui n'est trahi que par le bruit des moteurs des poids-lourds qui ont repris leurs activités, après la réouverture du poste-frontières et le rétablissement du trafic civil et commercial entre le Maroc et la Mauritanie. En effet, dès l'annonce de la réouverture de ce point de passage dans les deux sens, les camionneurs marocains et étrangers, bloqués à cause des actes de banditisme des milices du "Polisario", se sont dirigés vers les deux postes-frontières marocain et mauritanien pour accomplir les formalités policières et douanières et effectuer la traversée. La zone porte encore les traces de la présence honteuse des bandits dans cette zone et surtout de l'implication de l'Algérie dans leur approvisionnement : Emballages de plusieurs produits made in Algérie (boites de thon, lait et dattes), bidons d'eau, ustensiles et couvertures, le tout a été incendié par ces miliciens lors de l'opération des FAR vendredi matin. Le Maroc avait en effet déclenché cette opération pour défendre ses droits après avoir observé durant trois semaines la plus grande retenue face aux provocations inacceptables des séparatistes et après l'échec de toutes les tentatives visant à faire revenir à la raison les hors-la-loi des des camps de Tindouf.