Le polisario, soutenu par l'Algérie, « joue avec le feu en persistant dans ses violations des règles du Droit international », et dans le blocage du passage de Guergarate avec des appels à la guerre, a souligné le président de l'Institut des études politiques et économiques en Italie, Domenico Letizia. Dans un article intitulé « Sahara, l'option suicidaire du polisario », l'expert italien relève que le polisario « continue de prendre des initiatives en violation du droit international, avec des appels à la guerre, une campagne de communication contre le Secrétaire Général de l'ONU et la mission des Nations Unies, Minurso, continuellement sujette à des attaques et des provocations par les séparatistes », notant que le groupe séparatiste armé « semble ne pas avoir accepté les règles du droit international et joue avec le feu ». Ces provocations sont « une menace pour la stabilité de la région déjà ébranlée par les actes de terrorisme, le trafic international de drogue et la radicalisation », a-t-il relevé. M. Letizia a souligné que le blocage du passage et de la libre circulation civile et commerciale par les séparatistes du polisario, l'interruption des liaisons entre la frontière marocaine et la Mauritanie, les provocations continues contre les membres de la mission onusienne constituent une violation flagrante des accords de cessez-le-feu et une violation manifeste de la jurisprudence internationale, en particulier des cinq dernières résolutions du Conseil de sécurité. « En Italie aussi on parle du risque de crise sécuritaire suite aux attaques du groupe armé du Polisario dans la zone tampon de Guerguerat, à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie et où l'ONU joue un rôle de surveillance du cessez-le-feu, selon les accords de 1991 », a-t-il fait observer. Pour les observateurs internationaux, a-t-il poursuivi, ces attaques frontales à Guergarate viennent en représailles aux résolutions de l'ONU qui ont réaffirmé la solution politique comme le seul moyen de résoudre ce différend régional, mettant en avant l'initiative marocaine d'autonomie. Le président de l'Institut des études politiques et économiques en Italie a relevé que le polisario se livre à « une action suicidaire dans une vaine tentative de cacher et de détourner l'attention internationale de la situation humanitaire dramatique de la population dans les camps algériens de Tindouf, les trompant avec 40 ans de fausses promesses d'un référendum utopique enseveli il y a longtemps par l'ONU comme irréalisable ». « Les provocations du polisario masquent en réalité la fragmentation croissante et la faiblesse du groupe séparatiste soutenu par l'Algérie, qui connaît une profonde scission », a-t-il soutenu, rappelant que les cinq dernières résolutions du Conseil de sécurité demandent et exigent que le polisario respecte le cessez-le-feu. En outre, les résolutions demandent de s'abstenir de tout acte de déstabilisation du processus politique en cours, a-t-il ajouté.