Dans son droit le plus légitime, le Royaume du Maroc a procédé dans la nuit du jeudi à vendredi 13 novembre, grâce à l'implication des Forces Armées Royales (FAR), à la mise en place d'un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers la zone tampon de Guergarate, reliant le Maroc à la Mauritanie. C'est ce qui a été indiqué aujourd'hui dans un communiqué de l'Etat-Major Général des Forces Armées Royales. Une réaction naturelle dans l'application de la souveraineté marocaine sur son territoire et dans le respect des dispositions de la communauté internationale puisque le Secrétaire général de l'ONU avait appelé lui-même à plusieurs reprises à la préservation de la liberté de circulation civile et commerciale dans la zone tampon. « Suite au blocage par une soixantaine de personnes encadrées, par des miliciens armés du polisario, de l'axe routier traversant la zone tampon de Guergarate reliant le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie, et l'interdiction du droit de passage, les Forces Armées Royales procèdent à la mise en place d'un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers cet axe », précise donc l'Etat-Major qui rappelle que cette opération est « non offensive et sans aucune intention belliqueuse » et se déroule selon « des règles d'engagement claires, prescrivant d'éviter tout contact avec des personnes civiles et de ne recourir à l'usage des armes qu'en cas de légitime défense. » De son côté, le ministère marocain des Affaires étrangères a également réagi ce matin aux provocations graves et inacceptables auxquels se sont adonnées les milices du « polisario » dans la zone tampon de Guergarate au Sahara marocain depuis plus de trois semaines. Après s'être astreint à la plus grande retenue, « le Royaume du Maroc n'a eu d'autre choix que d'assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale », a souligné le département de Nasser Bourita dans un communiqué. Le Royaume du Maroc a bien entendu accordé tout le temps nécessaire aux bons offices du Secrétaire Général des Nations Unies et de la Minurso, afin d'amener le « polisario » à cesser ses actions déstabilisatrices et quitter la zone tampon de Guergarate. Cependant, les appels de la Minurso et du Secrétaire Général de l'ONU, ainsi que les interventions de plusieurs membres du Conseil de Sécurité, sont malheureusement restés vains, a déploré le ministère, soulignant que « le Maroc a donc décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale ». Pour rappel, le « polisario » et ses milices se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020 et y ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier, et harcelé continuellement les Observateurs militaires de la Minurso. Des agissements qui sont documentés et qui constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation, qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu.