Un total de 628.000 entreprises ont demandé le placement en chômage partiel de quelque 6,9 millions de salariés, dans le cadre des mesures gouvernementales visant à conserver les emplois et à atténuer l'impact de la crise liée au coronavirus sur les entreprises et l'économie, a annoncé jeudi la ministre française du Travail, Muriel Pénicaud. Le coût de ce dispositif « puissant, massif et inédit » devrait dépasser les « de 20 milliards d'euros » pour l'Etat et l'Unédic (organisme d'assurance chômage), a estimé la ministre sur la chaîne d'information en continu Bftmtv. Selon la responsable gouvernementale, il s'agit d'un « investissement qui en vaut la peine« , faisant observer que « si on avait des millions de personnes au chômage, il y aurait eu une casse sociale terrible et une explosion des coûts de l'assurance chômage« . La ministre a expliqué que 6 entreprises sur 10 font aujourd'hui recours au chômage partiel pour protéger leurs salariés. En outre, la ministre a fait savoir que l'Etat remboursait les salaires aux entreprises concernées entre 7 et 10 jours, ajoutant que le dispositif renforcé de chômage partiel « cessera de manière progressive lorsque l'activité reprendra » après la crise. Les salariés en chômage partiel perçoivent 84% de leur salaire net et 100% s'ils sont au SMIC. L'indemnisation est intégralement prise en charge par l'Etat. Le dispositif du chômage partiel massif, qui vise particulièrement à éviter les licenciements des salariés, est l'une des mesures prises par l'exécutif français pour préserver l'emploi et éviter la défaillance des entreprises, dans le contexte de la crise économique liée à la pandémie du Covid-19.