L'ambassadeur de Palestine au Maroc, Zuhair Al-Shun, a appelé, jeudi à Rabat, à mettre à nu les pratiques de l'occupation israélienne et les souffrances du peuple palestinien « qui fait face à des mesures dangereuses ciblant ses droits et son existence dans le sillage de l'accumulation des campagnes répressives et de la politique de discrimination raciale ». Dans une allocution prononcée lors d'une conférence à l'occasion de la Journée mondiale de soutien aux droits des palestiniens vivant à l'intérieur de la ligne verte, commémorée le 30 Janvier de chaque année, M. Al-Shun a souligné que le monde doit connaître le fond et la forme de la politique raciste menée au quotidien par Israël. Malgré la férocité des attaques sionistes, les Palestiniens œuvrent avec détermination et foi pour préserver leur appartenance culturelle, civilisationnelle, intellectuelle et religieuse, et luttent pour leurs droits à l'égalité et au pluralisme politique, intellectuel et social, a-t-il noté. Dans ce sens, l'ambassadeur a mis l'accent sur la nécessité d'établir une communication entre les différentes puissances arabes, régionales et internationales intervenant en matière de droits humains, afin d'expliquer la dure réalité vécue par les Palestiniens dans les territoires occupés, mais également les Palestiniens de 1948 vivant à l'intérieur de la Ligne verte. Il a également souligné l'importance d'exposer les politiques israéliennes racistes et discriminatoires à l'encontre des citoyens palestiniens et arabes, et qui « visent à les exclure, les isoler et les étouffer ». Pour sa part, Mohamed Taoufiq Gazoulit, professeur à l'Université Mohammed V de Rabat, a donné un aperçu historique sur le développement de la cause palestinienne et les phases les plus importantes l'ayant marqué, indiquant que la « Déclaration Balfour » a entraîné les abus pratiqués par les forces d'occupation israéliennes tout au long des années du conflit. Il a déploré que les droits des Palestiniens fassent l'objet de violations flagrantes et de pratiques sadiques, ajoutant que les statistiques d'Amnesty International ont démontré que l'occupation israélienne a ciblé 460 femmes pendant la première Intifada et emprisonné plus de 15.000 autres. La machine de répression israélienne n'a pas épargné les enfants, ciblés par les tirs des forces de l'occupation en pleine tête et écroués dans les prisons israéliennes, a relevé l'académicien. A l'occasion de la célébration de cette journée mondiale, un sit-in en solidarité avec le peuple palestinien a été organisé en présence de plusieurs acteurs politiques, associatifs et de droits de l'Homme, qui ont confirmé leur soutien inconditionnel à la cause palestinien.