La capitale sénégalaise, Dakar, vient tout récemment de conforter sa position en tant que destination cultuelle par excellence dans la zone de l'Afrique de l'Ouest, et un lieu de prédilection pour les grandes confréries des « Tidjanes » et des ''Mourides'' entre autres Tariqas soufies. Le dernier événement heureux pour les Mourides a été l'inauguration en grande pompe, tout récemment de la plus grande mosquée de l'Afrique de l'Ouest, érigée sur une superficie de 10.000 m2, à laquelle on a bien voulu donner le nom de « Massalikou Al Jinane » (Les voies du Paradis). Le financement de cet édifice religieux, considéré comme la plus grande mosquée de l'Afrique de l'Ouest, a été complètement assuré par les fidèles et adeptes de la confrérie ainsi que par la contribution des Sénégalais de la Diaspora, soit dans les environs de 30,5 millions d'euros. L'édifice compte cinq minarets flambant neufs qui piquent le firmament dakarois. Le plus culminant est à 80 mètres de hauteur. La mosquée dispose d'une capacité d'accueil pouvant atteindre jusqu'à 30 000 fidèles. C'est un complexe religieux qui devra abriter aussi, un Institut des études islamiques, outre un espace d'accueil, avec toutes les condtions de confort et de bien-être, des hôtes du Calife Général des Mourides. L'inauguration de cette mosquée en présence de personnalités politiques et religieuse de premier plan ne remet en rien la laïcité du Sénégal qui se veut beaucoup plus une laïcité basée sur la cohésion sociale et le consensus que sur le combat, selon les termes mêmes de Bakary Sambe, universitaire- chercheur au Centre d'Etudes des religions à l'Université Gaston- Berger à Saint- Louis (Sénégal). « Massalikou Al Jinane » se veut l'une des mosquées les plus grandes de la capitale sénégalaises aux côtés de la Grande Mosquée de Dakar, édifiée par Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. Son chantier avait rassemblé plusieurs centaines d'ouvrier entre artisans marocains, et consultants français, chinois et espagnols. Il a fait appel aussi à l'expertise suisse. L'ouverture de cette mosquée à Dakar, capitale politique du pays revêt une grande symbolique chez les Mourides, confrérie des plus influentes sur la scène politique du pays. La confrérie des Mourides à son fief dans « la ville sainte » de Touba, située à 180 km à l'est de Dakar. Les Mourides représentent, actuellement, quelque 40% de la population sénégalaise, mais toujours moins nombreux que les Tidjanes, une confrérie très influente au Sénégal. Le Fondateur du Mouridisme est Cheikh Ahmadou Bamba, né en 1853, incarcéré puis exilé pendant plus de trente ans par l'administration coloniale française, qui voyait sa capacité à rassembler comme une menace à son autorité. « A Dakar, sur le chemin de l'exil, il a été retenu trois jours dans une cellule de 2 m2, cette humiliation l'a marqué.