Par Khadija Skalli La spirale des arrestations dans les rangs des sahraouis opposants au polisario dans les camps de Tindouf se poursuit. Un nouveau sahraoui a été interpellé mercredi 19 juin en fin de soirée. L'association sahraouie de défense des droits de l'homme dénonce ces arrestations. Indignation et colère. L'association sahraouie de défense des droits de l'homme (ASADEDH) dénonce dans un nouveau communiqué la nouvelle vague des arrestations opérée dans les rangs des sahraouis militants des droits de l'homme et des blogueurs opposants aux milices du polisario dans les camps de Tindouf. Un nouveau sahraoui a été interpellé mercredi 19 juin en fin de soirée. Il s'agit du blogueur et militant des droits de l'homme Mahmoud Zeidan. Sa famille est sans nouvelle de lui depuis hier soir. «Nous condamnons la spirale de répression des dernières 72 heures dans les camps des sahraouis de Tindouf, en particulier contre les activistes, les blogueurs et les opposants au polisario», s'indigne Ramdan Messoud, président de l'association sahraouie de défense des droits de l'homme (ASADEDH). Au total, trois sahraouis ont été interpellés en moins de 72 heures. Lundi 17 juin, Moulay Abba Bouzid, l'un des coordinateurs de « l'Initiative sahraouie pour le changement » a été arrêté au camp de Smara. Celui-ci manifestait ce jour-là devant la représentation du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l'ONU pour protester contre la situation dramatique qui sévit dans les camps de Tindouf. Mardi 18 juin, les séparatistes procèdent à l'enlèvement du militant des droits de l'homme Al Fadel Brika à Rabouni. A travers ces arrestations, les séparatistes tentent de tordre de nouveau le bras des sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, qui aspirent à une vie digne. Les milices du polisario usent de toutes les pratiques répressives pour faire taire ceux qui tentent de s'opposer à eux. L'association sahraouie de défense des droits de l'homme appelle les organisations internationales des droits de l'homme à la mobilisation pour « intervenir de toute urgence » et exige « la libération des sahraouis interpellés sans condition ». Depuis la crise politique qui a secoué l'Algérie en février dernier, les camps de Tindouf vivent au rythme des sit-in et manifestations de protestation. Les sahraouis séquestrés protestent contre les restrictions de circulation imposées par les séparatistes du polisario, sur ordre de l'armée algérienne. Ces derniers mois, la colère des sahraouis va crescendo. Ils expriment leur indignation sur les réseaux sociaux et dénoncent la situation devenue intolérable dans les camps de Tindouf.