Le Maroc célèbre ce mercredi le 61ème anniversaire du retour d'exil du Père de la nation, Feu SM Mohammed V et des membres de l'illustre famille royale, survenu le 16 novembre 1955, une datte phare qui constitue une consécration du soulèvement et de la lutte héroïque d'un peuple pour l'indépendance. Le retour d'exil de feu SM Mohammed V, qui a duré deux ans, deux mois et 27 jours à Ajaccio en Corse et à Antsirabé à Madagascar, a été un moment de gloire traduisant la parfaite symbiose entre le trône alaouite et le peuple et annonçant l'avènement de l'ère de la libération du pays du joug du colonialisme et la fin du protectorat. Après une lutte sanglante, le colonisateur s'est rendu à l'évidence qu'on ne lui laissera aucun répit avant le retour du Sultan. L'âpre lutte ainsi menée par le peuple marocain a été couronnée de succès et le 16 novembre 1955, Feu SM Mohammed V regagna le Royaume où un accueil inoubliable lui a été réservé. « Nous sommes passés de la bataille du petit Jihad à celle du grand Jihad », avait déclaré Feu SM Mohammed V en s'adressant à la Nation dans un discours historique qui reste gravé dans la mémoire des Marocains. Ni l'exil forcé, ni les multiples tentatives des forces du protectorat n'avaient eu raison de la détermination et de la résolution du père de la nation de libérer le pays et de l'inscrire dans une dynamique de démocratie et de développement. Les autorités coloniales avaient imposé manu militari à SM Mohammed V, symbole de la dignité de tout un peuple, de quitter le Royaume afin de l'isoler, dans l'espoir de réduire la force des liens qui l'unissaient à son peuple fidèle. Le 16 novembre 1955, après un séjour de quinze jours à Nice (sud de la France) et à Saint-Germain-en-Laye, commune française située à vingt kilomètres environ à l'ouest de Paris, feu SM Mohammed V retrouvait son pays et son peuple. Le père de la nation, artisan de l'indépendance, a été accueilli par un vaste mouvement populaire. A la faveur de ce combat mené par feu SM Mohammed V en communion avec le mouvement national, le Maroc a réussi à conférer un retentissement international à sa cause, ce qui lui a permis de mettre fin au joug colonial pour se consacrer ensuite à l'œuvre d'édification nationale et de construction de l'Etat marocain moderne. Ainsi, le 18 novembre 1955, le Père de la nation, à ses côtés le Prince Héritier et Son compagnon de lutte, Feu SM Hassan II, déclarait : « Nous nous réjouissons de pouvoir annoncer la fin du régime de tutelle et du protectorat et l'avènement d'une ère de liberté et d'indépendance ». Succédant à l'artisan de l'indépendance, Feu SM Hassan II s'est attelé à édifier le pays et à parachever l'intégrité territoriale du Royaume, avec la récupération des provinces du Sud à la faveur de la glorieuse Marche verte. Digne successeur du digne prédécesseur, SM le Roi Mohammed VI poursuit la marche de ce grand jihad avec détermination et dévouement, plaçant en priorité la défense de l'intégrité territoriale du Royaume et engageant de nouveaux chantiers, ceux du développement, de la régionalisation avancée et des grands projets économiques et sociaux.