Le gouvernement français a affirmé, jeudi, qu'il ne comptait ni retirer, ni renégocier la réforme de la fonction publique contestée par les syndicats. « Il n'y aura pas de retrait ni de renégociation du projet de loi de réforme de la fonction publique », qui sera examiné à partir de lundi par l'Assemblée nationale, a affirmé le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt, alors que les fonctionnaires sont appelés aujourd'hui à des manifestations et grèves partout en France. «La réponse est non, pour une seule raison, nous avons eu quinze mois de concertation, six semaines de consultations officielles (...) », a déclaré sur Cnews Olivier Dussopt, interrogé sur un possible retrait ou report du texte. De plus, a-t-il dit, des amendements apportés par des syndicats ont été acceptés. «On améliore et on continue d'améliorer », car il s'agit de «faire évoluer» le statut des fonctionnaires, pas de le supprimer, une réforme «attendue par les agents» eux-mêmes, selon lui. Les organisations syndicales dénoncent, pour leur part, «la portée très grave du texte» pour les agents comme pour les usagers. → Lire aussi : France : grève dans la fonction publique contre un projet de réforme du gouvernement Cette grève est organisée partout en France, à l'appel de l'ensemble des syndicats représentatifs des fonctionnaires. Il s'agit de la quatrième grève du genre sous l'actuel gouvernement. Mais c'est la première fois que l'ensemble des syndicats représentatifs des fonctionnaires, neuf au total (CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires, Unsa, FA-FP, CFE-CGC et CFTC), y prennent part, selon les médias du pays. La réforme de la fonction publique est l'un des grands chantiers du gouvernement français pour 2019. Ses contours, qui suscitent le mécontentement des syndicats, portent principalement sur la suppression de 120.000 postes d'ici 2022, la rémunération au mérite, ou encore le recours accru aux contractuels. Lors de sa conférence de presse de sortie du grand débat national, lancé en réponse aux revendications des « gilets jaunes », le président français Emmanuel Macron avait fait part de sa disposition à abandonner l'objectif de supprimer 120.000 postes de fonctionnaires sur le quinquennat s'il s'avère impossible à atteindre. La France compte environ 5,5 millions de salariés dans les trois fonctions publiques (d'Etat, territoriale et hospitalière).