Huit syndicats en France ont réitéré, mardi, leur opposition au chantier de réforme de la Fonction publique qui prévoit notamment la suppression de 120.000 postes d'emploi d'ici fin 2020. Dans une lettre adressée au Premier ministre, Edouard Philippe, les organisations CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, FA-FP, CFE-CGC et CFTC de la fonction publique, ont demandé la suspension du projet de loi sur la Fonction publique qui doit être présenté jeudi par le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes public Olivier Dussopt. « Au moment du grand débat national, où il sera notamment question de la réorganisation de l'Etat, nos organisations syndicales demandent la suspension du projet de loi relatif à la Fonction publique et des processus engagés sur la réforme de l'Etat », ont demandé les huit organisations syndicales dans cette lettre dont se font écho les médias français. Elles ont également rappelé leur opposition à l'ensemble du projet, qui doit passer fin mars en conseil des ministres, jugeant indispensable « la création d'emplois statutaires dans tous les services qui en ont besoin » et revendiquant une « revalorisation salariale ». → Lire aussi : France : un convoyeur de fonds disparaît avec un million d'euros Récemment, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics avait confirmé la suppression de 120.000 postes dans la fonction publique d'ici la fin du quinquennat, qui s'inscrit dans le cadre de la délicate réforme de la fonction publique, l'un des grands chantiers du gouvernement français pour 2019. Il avait également annoncé que le projet de loi réformant la fonction publique sera présenté au conseil des ministres fin mars et que le texte tiendra compte des résultats du « grand débat national », lancé dans le sillage des revendications des « gilets jaunes », et qui doit s'achever le 15 mars. Selon les médias du pays, les contours de cette réforme porte sur la suppression de dizaines de milliers de postes d'ici 2022, la rémunération au mérite des fonctionnaires, ou encore le recours accru aux contractuels. Mais cette réforme n'est pas du goût des syndicats qui réclament un dialogue plus approfondi. La France compte environ 5,5 millions de salariés dans les trois fonctions publiques (d'Etat, territoriale et hospitalière).