Dans son « manifeste », le principal suspect de l'attaque terroriste des mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, Brenton Tarrant, a écrit qu'il a commis ce carnage à cause de ce qu'il juge être une submersion culturelle des peuples européens blancs par l'immigration, multipliant notamment les références à la France, étape clé de sa radicalisation. Un « manifeste » de 74 pages a été publié, vendredi 15 mars 2019, sur les réseaux sociaux, dans lequel l'un des auteurs des fusillades annonce ses motivations, se disant « fasciste » et racontant que ses opinions avaient « radicalement » changé après son voyage en Europe au printemps 2017. Il confie avoir prémédité son geste depuis ce voyage. Le titre de ce document de 74 pages, « le Grand remplacement », fait écho à une théorie du complot de l'extrême droite identitaire, introduite en 2011 par l'écrivain français Renaud Camus sur la disparition des « peuples européens », « remplacés », selon lui, par des populations non-européennes immigrées. →Lire aussi : Fusillades en Nouvelle-Zélande: un Marocain raconte l'horreur de l'attentat Le terroriste australien évoque « un duel ridicule » entre « un ex-banquier mondialiste, capitaliste, anti-blancs » en référence au président français Emmanuel Macron et « une chiffe molle incapable, quasi-nationaliste, une figure peu controversée dont l'idée la plus grave et la plus inspirée était une possible déportation des migrants illégaux » en parlant de la présidente du parti français RN (ex. FN), Marine Le Pen. Dans son manifeste, l'homme exhorte l'Occident « blanc » à élever son taux de fertilité, sous peine d'un « remplacement culturel et racial complet du peuple européen », et évoque un « génocide blanc » du fait de « l'immigration de masse » et des « envahisseurs ». →Lire aussi : SM le Roi condamne fermement l'attaque terroriste en Nouvelle-Zélande Il déclare également avoir pensé à commettre « un attentat violent » en 2017, « en voyageant en tant que touriste en Europe de l'Ouest, en France, en Espagne, au Portugal et ailleurs ».