Depuis son premier roman qui date de 1994, Mamoun Lahbabi a tissé des liens forts avec l'écriture et ses publications se font, de plus en plus, régulières et attendues par ses lecteurs. Après La lumière de l'aube, Une douleur à vivre, Nulle part loin de toi et Où aller pour être loin, l'écrivain est au rendez-vous avec un nouveau-né. Son dernier roman relate le parcours chaotique d'une mère et de sa fille. Contraintes de quitter Sefrou suite à un drame familial, elles s'installent à Rabat où commence pour chacune d'elle une existence aux multiples rebonds. Par delà les aventures de l'une et les vicissitudes de l'autre, ce roman est composé d'histoires enchâssées dopées par une ardente célébration de l'écriture. → Lire aussi : Le Maroc prend part au 24è Salon international du livre de Mascate Car il s'agit bien de cela dans « Le dernier manuscrit » : l'écriture est une catharsis, mais aussi l'écrin précieux pour déposer les morceaux d'un passé traumatique encombrant la mémoire. « Dans chacun de ses romans, et à travers les personnages qui les animent, l'auteur dévoile quelques pans de la société, parfois en empruntant des métaphores, souvent en essayant de sonder les âmes pour toujours plus comprendre. A bien des égards, Mamoun Lahbabi est un écrivain de l'intime qui cherche, par ses écrits, à mieux découvrir sa propre vie. » Extrait: « ... Le passé est une terre que j'habiterai toujours, et de ce temps je porterai continûment des traces sur ma peau. Il m'apostrophe, me convoque, m'empoigne, et à mon grand bonheur me fait courber le dos. Mes souvenirs ne sont pas des châtiments, et je ressens un immense vertige à les fixer sur la page blanche avec l'impudeur de l'écrivain qui s'arroge la liberté de l'exhibition de ses sentiments. »