Le ministre du Commerce extérieur, M. Abdellatif Maazouz, a plaidé, vendredi à Libreville, pour la constitution "urgente" d'un Conseil d'affaires maroco-gabonais "dynamique, opérationnel et efficace". - ES: Abdelmajid Hassani - Cette structure devra booster les échanges commerciaux qui stagnent (40 millions de dollars en 2009) et restent peu diversifiés (bois et dérivés, conserves de poissons et demi-produits), a-t-il indiqué à l'ouverture du Forum d'affaires organisé dans le cadre de la Caravane de l'Export, qui a fait escale jeudi dans la capitale gabonaise. Cette rencontre entre opérateurs des deux pays, placée sous le haut patronage du chef de l'Etat gabonais, El Haj Ali Bongo, ambitionne d'ouvrir la voie à une plus grande croissance et une meilleure diversification de ces échanges, a dit M. Maazouz. Réussir un saut qualitatif et quantitatif dans les relations de partenariat est possible grâce notamment aux 20 accords de coopération qui lient les deux pays dans des domaines aussi variés que l'agriculture, le développement rural, les pêches maritimes, les mines, l'énergie, le commerce, l'investissement, l'industrie, le tourisme, l'artisanat, le transport, les infrastructures, la formation professionnelle, l'enseignement supérieur et le développement des PME/PMI, a-t-il souligné. Il a appelé les entreprises des deux pays à se rapprocher davantage, à travers notamment la participation régulière aux manifestations économiques, l'organisation de missions commerciales et le renforcement de l'institutionnalisation des relations de coopération, notamment entre les organisations patronales des deux pays, pour développer les relations partenariat. Revenant sur les investissements marocains au Gabon, M. Maazouz a noté que ce pays a accueilli, en 2009, 24 millions de dollars, soit plus de 20 pc des investissements extérieurs privés du Maroc en Afrique subsaharienne. Ces investissements concernent notamment les services (banques), les télécommunications, les mines et le transport aérien (la RAM assure aujourd'hui 5 liaisons hebdomadaires entre Casablanca et Libreville). L'expérience du Maroc dans nombre de domaines comme les télécommunications, les services ou le transport est avérée et il faut tirer profit de ce savoir-faire, devait souligner le Premier ministre gabonais, M. Paul Biyoghe Mba. M. Biyoghe Mba, qui était accompagné d'une importante délégation ministérielle, a souligné qu'il faut promouvoir les relations bilatérales qui restent en deçà des potentialités des deux pays par des partenariats et des joint-ventures dans tous les secteurs. Les opérateurs privés des deux pays doivent prospecter de nouvelles niches d'affaires et Âœuvrer pour une coopération mutuellement avantageuse, missions dévolues à ce forum, a-t-il dit soulignant au passage la qualité et la composition de la mission d'hommes d'affaires marocain. Le Gabon est un réservoir de richesses et de matières premières qu'il faut valoriser, a-t-il dit rappelant que la stratégie de développement de son pays repose sur trois piliers, l'industrie, l'économie verte (agriculture et éco-tourisme) et les services à forte valeur ajoutée. Le Maroc et le Gabon qui se trouvent dans des positions géographiques stratégiques, au nord et au centre de l'Afrique, peuvent constituer de véritables hubs pour les échanges interafricains, a-t-il dit. Le Gabon est la troisième et dernière étape de la Caravane de l'Export partie le 16 de Casablanca et qui a concerné successivement le Cameroun et la Guinée Equatoriale. Initiée par Maroc Export pour promouvoir les exportations marocaines, cette Caravane, qui en est à sa deuxième édition, est forte de plus de 100 personnes, institutionnels et opérateurs intervenant dans divers secteurs comme l'énergie, l'électrification, le bâtiment, les systèmes d'information, de la sécurité, des télécommunications, de l'ingénierie, du consulting, de l'agroalimentaire, des produits de la mer, de la pharmacie, des engrais et fertilisants, de l'électroménager, de la finance et du transport.