Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, M. Jamal Rhmani, a souligné, mardi à La Haye, l'engagement ferme du Maroc à atteindre les objectifs de la feuille de route qui a couronné les travaux la Conférence mondiale sur le travail des enfants. S'exprimant lors de la clôture de cette rencontre, le ministre a exprimé l'adhésion du Maroc à la feuille de route et à l'esprit qui a conduit à son adoption : celui d'un monde, juste, équitable et solidaire où tous les enfants du monde ont droit à la santé, à l'éducation, au développement saint et à la protection. Un monde digne de ses enfants, indique un communiqué du ministère. Lors de cette séance de clôture, marquée notamment par la présence de la Reine des Pays-Bas, M. Rhmani a assuré que le Maroc s'est engagé à prendre plusieurs mesures pour atteindre les objectifs de cette feuille de route dont l'adoption d'une loi nationale spécifique aux travaux domestiques interdisant l'emploi des enfants de moins de quinze ans, projet déjà préparé et mis dans le circuit d'adoption. Le ministre a également annoncé l'engagement du Royaume à la révision, en vue de son extension, de la liste des travaux dangereux interdits aux enfants de moins de 18 ans de 10 à 30 travaux. Il s'agit aussi de la poursuite et le renforcement du programme TISSIR d'aide directe aux familles vulnérables pour lutter contre l'abandon scolaire et l'extension géographique et des effectifs bénéficiant de ce programme. M. Rhmani a précisé que ces engagements comprennent la réalisation d'études pour l'identification des enfants impliqués dans les pires formes du travail des enfants, la poursuite de la politique d'appui aux ONGs oeuvrant dans le domaine de la protection des enfants et le renforcement des mesures de contrôle de l'application de la réglementation national relative en la matière. Le ministre a souligné que l'appui à la mise en oeuvre de la Norme Sociale Nationale sur la conformité sociale de l'entreprise figure au premier rang de ces engagements, mais également la mise en oeuvre de politiques volontaristes de l'emploi favorisant l'intégration des catégories vulnérables sur le marché du travail par le biais de la formation. "Nous sommes également disposés, dans le cadre d'une coopération triangulaire à partager notre expérience avec tous les pays de notre région et continent", a-t-il dit, ajoutant que l'on ne peut aspirer à un monde juste en laissant plus de 215 millions d'enfants au travail à travers le monde. Il a souligné que cette conférence a été l'occasion pour échanger, partager les bonnes pratiques et surtout convenir des mesures qui devraient être prises pour éliminer à l'horizon 2016 toutes les pires formes du travail des enfants. Organisée les 10 et 11 mai par le ministère des Affaires sociales et de l'Emploi des Pays-Bas en collaboration avec le BIT, l'UNICEF et la Banque mondiale sur le thème "les pires formes du travail des enfants", cette Conférence mondiale connaît la participation d'une cinquantaine de ministres de 80 pays et les représentants d'autres organisations internationales.