Le Parlement Arabe Transitoire (PAT) a appelé, samedi, les parlements arabes, islamiques et internationaux, ainsi que la Ligue arabe et l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) à assumer pleinement leur responsabilité en matière de défense d'Al Qods et la mosquée Al Aqsa contre les agissements des autorités israéliennes. Dans une déclaration finale à l'issue d'une réunion sur "Al Qods, ligne rouge" tenue au siège de la Ligue arabe, le PAT a également exhorté les institutions parlementaires, l'organisation panarabe et l'OCI à saisir les juridictions pénales internationales pour poursuivre "les dirigeants politiques et militaires israéliens devant la justice pour crimes de guerre contre le peuple palestinien". Il a également plaidé pour des mesures urgentes visant à préserver le cachet historique et l'identité culturelle de la ville sainte et mettre un terme au plan de judaïsation mené par les forces d'occupation israéliennes. Le parlement a dénoncé le blocus, imposé à Al Qods et à la Mosquée Al Aqsa, soulignant que les violations et les actes de "nettoyage ethnique israéliens" visent à judaïser la ville sainte et imposer la politique du fait accompli. Dans ce sens, il a mis en garde contre les conséquences des politiques et pratiques racistes israéliennes, notamment les actes d'expulsion et de démolition de maisons à Al Qods dans l'objectif de sa judaïsation et de changement de son statut et de son identité. Il a appelé les parties arabes, musulmanes et chrétiennes à une action urgente pour défendre l'identité de la ville et la mosquée Al Aqsa et à oeuvrer pour l'arrêt de toutes les activités de colonisation, la "démolition du mur de l'apartheid" et la levée du siège imposé aux Palestiniens et la reconnaissance de leurs droits légitimes. Le parlement arabe a exprimé son soutien à la proposition arabe pour la tenue d'une séance spéciale de l'assemblée générale de l'Onu, consacrée à la "situation dangereuse consécutive aux agressions répétées perpétrées par les autorités israéliennes contre les Palestiniens" et au siège imposé à la mosquée Al Aqsa. Lors de cette rencontre, le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, a souligné que les Etats arabes n'accepteront aucun accord de paix qui exclut Al Qods occupée en 1967. M. Moussa a souligné l'attachement des arabes, des musulmans et des chrétiens à la ville sainte, rappelant que la Ligue arabe avait demandé à la Cour internationale de justice de prononcer son avis juridique concernant l'illégalité du mur de séparation et des colonies juives. "Il s'agit là d'un grand exploit" dans l'action politique arabe contre l'occupation et "un élément fondamental" dans la résistance arabe politique et diplomatique, a-t-il estimé, soulignant l'adoption de cet avis juridique par la majorité des membres de l'Assemblée générale de l'ONU.