Le Premier ministre tunisien, M. Mohamed Ghannouchi a mis en avant le caractère exceptionnel des relations tuniso-marocaines, grâce à la volonté qui anime SM le Roi Mohammed VI et le Président Zine El Abidine Ben Ali et leur détermination à les renforcer et à les promouvoir davantage. M. Ghannouchi, qui co-présidait jeudi soir à Tunis avec son homologue marocain, M. Abbas El Fassi, l'ouverture des travaux de la 16è session de la grande commission mixte maroco-tunisienne, a salué la dynamique intense qui marque la coopération bilatérale et qui est le fruit d'un attachement commun à enrichir et à diversifier les domaines de partenariat et à en promouvoir les mécanismes, au service des intérêts des deux pays. Le Premier ministre tunisien a, par ailleurs, souligné le souci commun de mettre en oeuvre les recommandations issues de la précédente session de la grande commission mixte, tenue à Rabat, et d'assurer le suivi requis aux différents accords auxquels avaient abouti les réunions des commissions sectorielles et des groupes de travail spécialisés. M. Ghannouchi a fait observer que la présente session offre l'opportunité d'évaluer le processus de coopération et de prospecter de nouveaux horizons, parallèlement à l'identification des meilleures voies susceptibles de renforcer cette coopération, en concrétisation des orientations tracées par les dirigeants des deux pays. Après avoir salué les conclusions auxquelles sont parvenus le comité de suivi et de coordination et les réunions préparatoires des experts, le Premier ministre tunisien a formé l'espoir de voir l'actuelle session déboucher sur des recommandations pratiques et sur de nouveaux accords, à même de contribuer au raffermissement des liens de fraternité et de coopération. Il a, en outre, insisté sur la nécessité de tirer le meilleur profit des avantages offerts par le cadre juridique régissant les relations commerciales entre les deux pays, aux plans bilatéral et régional, notamment, dans le cadre de l'Accord d'Agadir. Il a également souligné l'impératif de redoubler d'efforts en vue d'accroître le volume des échanges commerciaux pour atteindre les 500 millions de dollars escomptés annuellement. M. Ghannouchi a, dans ce cadre, relevé l'importance du rôle dévolu aux hommes d'affaires et aux chambres de commerce dans la prospection et l'identification des projets de partenariat, dans les domaines vitaux et prometteurs, tels que les services, les nouvelles technologies, les énergies renouvelables et l'environnement, mettant l'accent sur la nécessité de dynamiser les mécanismes mis en place, à l'effet d'encourager et de développer les investissements mixtes.
M. Ghannouchi a indiqué que la Tunisie et le Maroc parient sur la promotion des ressources humaines et le développement des compétences des deux pays, pour consolider les attributs de l'économie du savoir, renforcer la compétitivité et accélérer le rythme du développement, du progrès économique et du bien-être social. Il a exprimé sa satisfaction de la dynamique positive enregistrée par la coopération bilatérale, dans les secteurs de la recherche scientifique, de la jeunesse, de la formation professionnelle, des sports, de la culture et de l'échange d'étudiants. Le Premier ministre tunisien a indiqué que les mutations rapides que connaît le monde d'aujourd'hui et les incidences de la crise financière mondiale requièrent le renforcement de la solidarité, de la concertation et de la coordination et l'impulsion de la coopération au double plan bilatéral et multilatéral. Il a aussi relevé l'importance d'intensifier les efforts pour la dynamisation de l'action maghrébine commune et des institutions de l'union du Maghreb Arabe en tant que choix stratégique de tous les peuples de la région. Le Premier ministre tunisien a souligné la nécessité d'aller de l'avant sur la voie de l'intégration économique, eu égard à son importance dans l'impulsion de la complémentarité et du rapprochement entre les peuples et le développement des potentialités des pays maghrébins à adhérer de manière effective au système économique mondial et à maîtriser les attributs du progrès et du bien-être. Il a affirmé que les intérêts stratégiques des deux pays dans le cadre de l'espace euro-méditerranéen requièrent davantage la coordination des positions et la conjugaison des efforts pour donner l'impulsion escomptée au partenariat réciproque entre les deux rives de la méditerranée, la consécration des principes du développement solidaire, la stimulation des structures et des mécanismes d'encadrement de la coopération euro-méditerranéenne et la concrétisation des grands projets communs adoptés dans ce sens.