Le Rassemblement National des Indépendants (RNI) est disposé à nouer des alliances avec les partis démocratiques modernistes, a indiqué, le président du RNI, Salaheddine Mezouar. Intervenant lors d'une université régionale du parti organisée dimanche à Safi sur "la problématique de l'eau : la région de Doukkala-Abda comme modèle", M. Mezouar a affirmé que "le RNI ne peut se positionner que parmi les partis démocratiques modernistes qui ont en commun une vision équilibrée de la liberté, de la justice sociale, de la démocratie et du pluralisme politique". Partant de la conviction que les défis auxquels fait face le Maroc exigent une nouvelle approche volontariste et renouvelée de l'action partisane consacrant la logique d'émergence des pôles politiques, le RNI est tout à fait disposé à nouer des alliances avec les partis politiques qui partagent ces valeurs, a-t-il souligné. Ces défis concernent principalement le développement, la modernisation des institutions de l'Etat à travers la régionalisation, la question de l'intégrité territoriale et sa corrélation avec nombre d'affaires régionales, à leur tête l'Union maghrébine, a expliqué le président du RNI. Il a souligné dans ce contexte que le positionnement du RNI parmi les partis du "libéralisme social" est un choix méthodologique en harmonie avec une réalité effective évoluant avec les orientations du parti. Evoquant les universités régionales organisées par le parti dans plusieurs régions du Maroc, M. Mezouar a dit que ces initiatives visent à renouveler, développer et examiner en profondeur les problématiques posées et à s'ouvrir sur les composantes des élites intellectuelles et culturelles et les acteurs dans les différents domaines, ajoutant que le RNI ambitionne de faire de ces universités un espace d'encadrement des militants et de promotion de leurs compétences ainsi qu'un cadre pour enrichir le débat public sur des questions d'actualité. M. Mezouar a estimé que le système partisan n'accorde pas l'intérêt qui se doit au débat public, notant que ce débat est un indicateur du degré d'adhésion de l'élite nationale à la réflexion autour des préoccupations actuelles et futures des citoyens. Au programme de cette université régionale, qui verra la participation de chercheurs universitaires, d'acteurs économiques et culturels et des associations de défense des droits humains, figurent trois ateliers axés sur la problématique de l'eau et la régionalisation élargie.