L'examen des mesures d'encouragement du logement social dans la ville et la province de Taza a été au centre d'une séance de travail des promoteurs immobiliers, tenue vendredi sous la présidence du gouverneur, M. Abdelghani Sebbar. Le gouverneur a rappelé, à cette occasion, les avantages fiscaux incitatifs consentis par le gouvernement dans le cadre de la loi de fiances 2010 pour l'encouragement de l'habitat social, appelant à la conjugaison des efforts de tous les services concernés, dont la délégation de l'habitat, l'Agence urbaine, la commune urbaine, les services d'eau et d'électricité et les promoteurs immobiliers, pour élaborer des projets d'équipement et de construction de logements économiques afin de combler le déficit en ce type d'habitat. Il a réitéré son entière disposition à tenir d'autres réunions techniques avec les promoteurs immobiliers et les services intervenants dans l'acte de bâtir pour mobiliser l'assiette foncière disponible, la doter des infrastructures nécessaires et répondre aux besoins croissants en ce domaine. Les dispositions prises dans le cadre de la loi de finances 2010 pour l'encouragement de l'habit social au profit aussi bien des protomoteurs immobiliers que des citoyens démunis désireux d'acquérir des logements à faible coût ont été explicitées, à cette occasion, par le délégué provincial du ministère de l'habitat et le directeur de l'Agence urbaine de Taza (AUT). Ces derniers ont exposé aussi le déficit en logements sociaux estimé à 3.696 dans la province, soulignant que les besoins globaux en ce type d'habitat s'expliquent notamment par la persistance de quelque 1.460 bidonvilles dans la province, l'existence de 1.862 logements de cohabitation et de 374 logements menaçant ruine. Ils ont souligné que la production moyenne annuelle dans la province de Taza est de quelque 1.865 unités dont 1.350 logements sociaux, signalant que la croissance moyenne des ménages atteint 45 PC par an dans la province de Taza. Ils ont assuré que la ville de Taza dispose, dans sa zone Est, d'une réserve foncière de 400 Ha appartenant à des particuliers qu'il conviendrait d'exploiter dans le cadre d'une vision globale, proposant aux promoteurs immobiliers de s'organiser au sein d'une association. Les promoteurs immobiliers ont insisté, à cette occasion, sur la mobilisation de l'assiette foncière disponible et la contribution des services de l'habitat et d'urbanisme, de la commune urbaine et des services techniques à l'équipement des lotissements en infrastructure de base (chaussées, eau, assainissement, électricité etc...), soulignant que les opérateurs immobiliers se trouvent confrontés à la cherté des terrains et à leur équipement ainsi qu'à la complexité topographique des terrains de Taza.