Les membres de l'appareil militaire du +polisario+ sont impliqués dans les enlèvements d'otages espagnols, notamment des travailleurs humanitaires espagnols, rapporte, vendredi, le quotidien Kenya Times. Sous le titre "Quand le séparatisme et le terrorisme riment ensemble", la publication indique que des éléments du polisario ont joué un rôle dans le rapt des trois humanitaires espagnols, dont deux sont toujours en captivité entre les mains d'Al Qaeda dans le Maghreb Islamique au Sahel (AQMI). Cet enlèvement n'aurait pu être possible sans la contribution de personnes identifiées comme étant des membres de réseaux criminels opérant à partir des camps du polisario, précise Kenya Times en se référant à des sources proches des autorités judiciaires mauritaniennes. Ces individus faisaient partie du "personnel militaire" en exercice du polisario, avant de s'engager dans des activités de contrebande et de trafic entre Zouerate et Atar, dans le nord de la Mauritanie. Il devient clair comme le jour que les investigations menées par les autorités mauritaniennes ont mis en évidence l'étendue et l'ampleur des connexions développées par les émirs sahéliens d'AQMI avec les réseaux criminels dans les pays de la région où ils ont reçu pour mot d'ordre de sous-traiter les activités terroristes de la branche maghrébine d'Al Qaeda, d'enlever les occidentaux puis de les céder à ce groupe terroriste stationné dans le nord du Mali, rapporte le journal. Cette affaire est l'énième preuve qui révèle les tactiques d'AQIM visant à tirer profit des persistants conflits séparatistes dans la région, dont celui autour du Sahara marocain, en s'attachant les services de séparatistes qui sont aisément orientés vers la facilitation des activités terroristes, suite à l'échec des dirigeants du polisario à leur offrir des perspectives politiques meilleures et sécurisantes pour leur avenir, conclut Kenya Times.