Le 6ème "Forum Cartes Afrique 2011" des Technologies de la carte bancaire aura lieu l'année prochaine en avril à Marrakech, a indiqué vendredi soir à Tunis le modérateur général de la 5ème édition, le Marocain Belkacem Boutayeb. Devant le succès évolutif des cinq éditions de ce forum, les participants ont adhéré spontanément à l'initiative du groupe "I-Conférences Success Publications-Maroc" de faire de ce forum "un véritable Salon Professionnel" de trois jours à Marrakech en avril 2011, a précisé M. Boutayeb dans une déclaration à la MAP à l'issue du l'édition de Tunis. Organisée par le groupe I-Conférences Success Publications - Maroc en partenariat avec les groupements et les centres monétiques d'Afrique du nord, du centre et de l'Ouest, le Centre Monétique Interbancaire du Maroc (CMI) et la Société Monétique de Tunisie, la 5ème édition a connu la participation de plus de 480 délégués venus de 35 pays, qui ont débattu de plusieurs questions axées essentiellement sur l'état des lieux et l'évolution du marché, les défis majeurs et les opportunités d'expansion de la carte bancaire en Afrique. Durant deux jours, les experts et décideurs de l'industrie de la carte à puce en Afrique et à l'échelle internationale (responsables monétiques, directeurs système d'information, banquiers et financiers, développeurs, intégrateurs et consultants en monétique) ont débattu de quatre thèmes, à savoir les "défis majeurs de la carte à puce en Afrique : réglementations, risques et éthique", les "opportunités d'expansion de la carte à puce en Afrique", les "innovations technologique et amélioration de la gestion des transactions" et la "fraude et sécurité". Selon M. Boutayeb, la 5ème édition a pu "dégager clairement le rôle vital de la carte électronique et des solutions de paiement, pour faciliter et améliorer les relations de transfert d'argent et les opérations commerciales entre différents pays africains et inciter différents rouages de la coopération Sud-sud à toucher les coins les plus reculés puisque l'électronique arrive à raccourcir les distances et à faciliter la communication entre le monde citadin et rural". Cette technologie, a-t-il ajouté, "permet aussi de faire avancer la dynamique de la micro finance et des micros crédits pour les populations les plus défavorisés et les populations privées de comptes bancaires". Elle permet également d'améliorer les taux de bancarisation qui restent "très réduit dans beaucoup de pays africains", a-t-il souligné, rappelant que ce taux, qui est à peu près de 35 pc au Maroc, varie entre 5 et 8 pc dans de nombreux pays d'Afrique. Les intentions vont dans le sens d'une réduction de la disparité de ces taux entre pays d'Afrique du nord, de l'Ouest et du centre, sachant que les technologies de la carte sont "le meilleur moyen pour faire ce raccourci et faire évoluer les mentalités et les procédures vers l'intégration de toutes les populations, sans exclusif ni exclusion".