un résultat net de 9,3 milliards de dirhams (MMDH) en hausse de 6 pc. "Je ne suis pas du tout inquiet de la santé du système bancaire marocain. Je suis rassuré (...)", a dit M. Jouahri, qui s'exprimait lors d'un point de presse, tenu à l'issue de la réunion trimestrielle du conseil de Bank Al Maghrib. Le système bancaire marocain a réalisé en 2009 un résultat net "très intéressant" de l'ordre de 9,3 milliards de dirhams (MMDH), en progression de 6 pc par rapport à 2008, a-t-il dit. Le crédit a également repris en 2010, avec une hausse de 12 pc à fin février, contre 9 pc en 2009, a précisé M. Jouahri, qui a qualifié d'"acceptable" le niveau des créances en souffrances en 2009 (environ 5 pc). Cette bonne tenue du système bancaire durant l'année précédente s'inscrit en droite ligne avec les exigences de la Banque centrale, notamment l'amélioration de la bancarisation et des relations avec la clientèle, qui doivent être plus transparentes et moins coûteuses, en particulier, vis-à-vis des PME et de la petite clientèle, a souligné M. Jouahri. Le gouverneur de Bank Al-Maghrib a indiqué, dans ce cadre, que son département se penche actuellement, en coordination avec les banques, sur l'élaboration d'un indice des services financiers à l'instar de l'indice des prix des actifs immobiliers, lancé le 15 mars courant par l'Institut d'émission et l'Agence National de la Conservation Foncière du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC). Par ailleurs, M. Jouahri a relevé certaines fragilités dans l'économie marocaine, comme la compétitivité des entreprises marocaines et le déficit de la balance des paiements, appelant dans ce cadre à plus de vigilance. Malgré ces fragilités, l'économie marocaine a enregistré une reprise durant les premiers mois de l'année en cours, tirée essentiellement par les secteurs non agricoles, a-t-il précisé. M. Jouahri a fait état également d'une reprise des transferts des MRE, de l'activité touristique et des exportations des phosphates durant les deux premiers mois de 2010 en comparaison avec la même période de 2008, qui était une année exceptionnelle. Le Conseil de Bank Al-Maghrib a décidé mardi de maintenir son taux directeur inchangé à 3,25 pc et de réduire le taux de la réserve monétaire de 2 points de pourcentage, pour le ramener à 6 pc à compter du 1er avril 2010. Commentant ces décisions, M. Jouahri a indiqué que la baisse du taux de la réserve monétaire permettrait une injection de liquidités dans le système bancaire de l'ordre de 8 MMDH. Cette mesure est de nature à permettre une amélioration du coût moyen des ressources des banques, qui sont ainsi encouragées à une meilleure mobilisation de l'épargne et le non-durcissement des conditions de crédit notamment au profit de la PME, a-t-il précisé. Le maintien du taux directeur de Bank Al Maghrib intervient dans "un contexte marqué par une orientation légèrement à la hausse des risques et une prévision centrale de l'inflation en ligne avec l'objectif de stabilité des prix".