Le président de l'ONG Arrai à Dakhla, M. Semlali Aabadila, a déploré en plénière du Conseil des Droits de l'Homme à Genève, que des dispositions de la Déclaration du Programme d'action de Vienne continuent d'être systématiquement violées dans les camps du Polisario à Tindouf, bien que cette Déclaration stipule la protection des individus contre toutes les formes de violation des droits humains, que cette violation soit l'oeuvre d'Etats, de mouvements ou d'individus. Intervenant, mardi, lors du débat sur le "Suivi et application de la Déclaration du Programme d'action de Vienne", M. Aabadila a cité, particulièrement la situation de la population détenue contre son gré dans les camps de Tindouf qui constitue, a-t-il dit, une parfaite illustration de ce déni de justice, précisant que des milliers de Sahraouis y croupissent dans une prison à ciel ouvert, contrôlée par la milice du Polisario, et ne bénéficient d'aucune protection internationale. Et de s'interroger : le Polisario n'étant qu'un groupe séparatiste armé et soutenu de l'étranger, une question demeure posée: Quel Etat est responsable des exactions commises par ce mouvement relevées par de nombreuses ONG et exposées devant le CDH par les victimes elles-mêmes, sachant que le Polisario contrôle des camps militarisés sur le territoire d'un Etat voisin du Maroc et signataire des différentes conventions en la matière. M. Aabadila a lancé à cette occasion un appel au Conseil des droits de l'Homme afin que cette population meurtrie retrouve sa dignité et regagne la mère patrie, dans le cadre de l'autonomie élargie proposée par le Maroc pour régler définitivement ce conflit artificiel hérité de la guerre froide.