Les professionnels de la pêche à Agadir ont salué jeudi l'initiative d'urgence prise par le gouvernement pour remplacer les 197 barques détruites par les dernières intempéries dans la région, la qualifiant d'"étape importante" sur la voie de la mise à niveau de la pêche artisanale. "L'acquisition de barques neuves et équipées de moteurs et engins de pêche ne manquera pas de favoriser la mise à niveau et la modernisation nécessaires de la pêche artisanale au niveau de la région", ont-ils souligné à l'occasion d'une session de la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique-centre. Une convention de financement de 20 millions de dirhams avait été signée début mars entre le ministère de l'Economie et des Finances et le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime d'une part et la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique-Centre d'autre part. Elle porte sur le remplacement des 197 barques détruites en février dernier, suite à la dérive de 11 chalutiers immobilisés dans le port d'Agadir depuis plusieurs années. Selon Abderrahmane Serroud, président de la chambre des pêches maritimes d'Agadir, instance qui a été chargée de la mise en oeuvre de cette convention, l'appel à concurrence pour la construction des nouvelles barques sera lancé à partir de la semaine prochaine. Il a ajouté que le délai maximum de deux mois, annoncé pour permettre aux 700 pêcheurs bénéficiaires de cette opération de reprendre leur activité, sera respecté, ce qui ouvrira, a-t-il dit, la voie pour tenter de sortir le secteur de l'informel et améliorer le rendement et les conditions de vie des marins pêcheurs. L'enveloppe budgétaire de 20 millions de dirhams puisée du Fonds de développement de la pêche maritime, est largement suffisante pour réussir cette opération, a poursuivi M. Serroud. Il a en outre affirmé que la Chambre veillera à s'assurer de l'engagement par les propriétaires concernés des procédures nécessaires auprès des assurances afin de garantir leur indemnisation. Au cours de cette session ordinaire de la chambre de pêche maritime, les professionnels ont également soulevé une série de questions relatives à la préservation des stocks de pêche, au plan d'aménagement de la pêche poulpière, et aux problèmes d'organisation et de gestion du secteur notamment au niveau du port d'Agadir.