La présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH), Mme Amina Bouayach a appelé à une révision du Code de la presse sur la base de normes répondant aux exigences du nouveau millénaire. "La révision du Code de la presse sur la base de normes ayant trait au respect des droits de l'Homme, au rôle des médias dans l'éducation politique et à leur contribution au développement est devenue une nécessité impérieuse, voire une urgence", a déclaré Mme Bouayach dans un entretien publié, vendredi par le quotidien +Al Ittihad Al Ichtiraki+. La présidente de l'OMDH a appelé à donner aux professionnels et à l'ensemble des acteurs dans ce domaine une place de choix en matière de gestion des litiges relatifs à la presse, tout en plaidant pour l'instauration d'un mécanisme de médiation pour le règlement des litiges avant tout recours en justice. Soulignant la nécessité de la suppression des peines privatives du Code de la presse, Mme Bouayach a plaidé pour une approche réaliste dans la fixation des montants des dommages et intérêts, en cas de non respect des règles de déontologie. S'agissant du dialogue national "médias et société", dont les premières auditions ont eu lieu début mars courant, elle a rappelé que l'OMDH a souligné l'importance de ce dialogue qui "va consacrer de nouvelles traditions pour la consolidation de la démocratie", estimant que ce dialogue a ouvert la voie à une nouvelle démarche visant le développement du sens de l'écoute, de la concertation entre les différents intervenants.