Le sommet entre le Maroc et l'Union européenne est une "consécration" du partenariat privilégié et du statut avancé accordé au Royaume, a affirmé le député européen, M. Saïd El Khadraoui. Par Mahjouba Agouzal Les relations entre le Maroc et l'UE sont "excellentes" et ce sommet est un "signal fort" qui traduit la volonté des deux parties de raffermir davantage leur coopération, a indiqué M. El Khadraoui dans un entretien à la MAP. Ce premier sommet Maroc-UE est une étape nouvelle vers des relations encore plus approfondies, a-t-il poursuivi, mettant en relief les liens "très forts" qui lient les deux partenaires ainsi que l'aide de l'UE pour le Royaume qui "augmente d'année en année". Cette rencontre de haut niveau offrira l'opportunité aux deux parties de faire un bilan de tout ce qui a été réalisé et de discuter des chantiers qui seront développés à l'avenir, a-t-il dit, citant, à ce propos, l'accord sur la libéralisation des produits agricoles, qui devra être signé prochainement ainsi que les négociations pour un accord de libre-échange, qui pourront être lancées courant 2010. La coopération dans le domaine de l'énergie est aussi bénéfique pour les deux parties, a-t-il dit, soulignant que "le Maroc, qui a mis en place le plan solaire, a beaucoup de capacités pour aider l'Union à se doter d'une énergie durable". Le Maroc a intégré l'acquis communautaire dans sa législation et veut offrir aux opérateurs européens un cadre juridique et une réglementation claire et transparente, a ajouté l'eurodéputé. "L'Union européenne a beaucoup à gagner avec un voisin développé. Le Maroc change et bouge et a engagé des réformes économiques", a-t-il dit, citant le développement des infrastructures autoroutières, les projets de train à grande vitesse, le développement du Port de Tanger, et la promotion du tourisme. Il y a aussi une forte communauté marocaine établie en Europe, ce qui témoigne des liens "étroits et très forts", a souligné l'eurodéputé, ajoutant que les deux partenaires ont d'autres sujets d'intérêt commun comme la lutte contre l'immigration clandestine et la lutte contre le terrorisme. La coopération Maroc-UE a franchi des étapes importantes. Le parlementaire européen a rappelé l'accord "Open sky", entré en vigueur en 2006, et qui permet aux compagnies aériennes marocaines d'accéder librement à l'espace européen et vice-versa, et qui présente de multiples avantages. Le Maroc a été le premier pays tiers à intégrer le ciel unique européen. Concernant la coopération parlementaire, M. El Khadraoui s'est félicité de l'idée de la création d'une commission mixte entre le Parlement européen et le parlement marocain, qui permettra de renforcer le dialogue et la concertation entre les deux institutions, notamment dans le cadre du statut avancé. Il a affirmé la nécessité de multiplier les échanges et les contacts et d'ouvrir de nouveaux canaux de dialogue entre les élus marocains et leurs homologues européens pour débattre de toutes les questions d'intérêt commun et améliorer la communication et la connaissance mutuelles. Il y a déjà au sein du Parlement européen une délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, a-t-il rappelé, soulignant l'impératif d'exploiter les opportunités offertes par le Maroc, "pays qui a beaucoup de choses à dire". Les pouvoirs du Parlement européen ont été élargis, après l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, ce qui lui confère un rôle plus important notamment dans la concrétisation des projets de coopération entre le Maroc et l'UE, a ajouté M. El Khadraoui.