Le Maroc a enregistré, au cours des dernières années, un "extraordinaire élan économique et social" qui s'est traduit par l'instauration d'un climat de confiance propice aux investissements, a souligné, jeudi à Rome, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), M. Mohamed Hourani. Intervenant dans le cadre du "forum économique méditerranéen", qui se tient deux jours durant dans la capitale italienne, le chef du patronat marocain a évoqué notamment les stratégies de croissance sectorielles développées par le Royaume et leurs répercussions positives sur le climat des affaires. Ces stratégies ont permis de donner plus de visibilité aux opérateurs économiques, a-t-il affirmé en citant notamment le plan Emergence (Industrie), Vision 2010 (tourisme), le plan Maroc Vert (Agriculture), Halieutis (Pêche) et Maroc numérique (technologie). M. Hourani, qui prenait part à une table ronde sur "le système des PMI et la coopération industrielle", a souligné également que les grands chantiers lancés par le Maroc ont permis de rassurer le secteur privé et donner de la clarté aux opérateurs pour programmer leurs stratégies d'investissement sur les moyen et long termes. Dans l'objectif de rendre plus compétitives les PME marocaines, qui constituent 95 pc du tissu économique national, plusieurs contrats-programmes public-privé ont été signés, dont le pacte émergence-industrie, et les programmes Imtiyaze et Mousanada, a-t-il précisé. S'agissant des effets de la crise économique mondiale, M. Hourani s'est félicité que le Maroc n'ait été touché que partiellement par celle-ci, rappelant qu'en 2008 le Royaume a réalisé une croissance de 5,6 pc et qu'en 2009, celle-ci a été, malgré la crise, de 5,3 pc. Le président de la CGEM a évoqué, par ailleurs, les nombreux accords de libre-échange conclus par le Maroc avec les Etats-Unis, l'Union européenne et certains pays arabes, se réjouissant que ceux-ci aient permis au Royaume de se positionner comme un marché émergent et porteur. Les PME marocaines sont dynamiques et entendent également s'insérer dans une nouvelle logique de développement, notamment par le biais de partenariats avec leurs semblables dans les pays de la Méditerranée, a déclaré le président du CGEM à la MAP. Le système italien des PME présente beaucoup de similitudes avec celui du Maroc, a-t-il observé, estimant que le Maroc a tout intérêt à s'inspirer de ce modèle qui a développé des mécanismes et des structures qui lui permettent d'être l'un des plus performants dans le monde. Plusieurs autres intervenants ont mis l'accent, lors de la même table ronde, sur la nécessité de rattraper les retards accumulés en matière de coopération économique entre les pays de la Méditerranée, appelant, dans ce sens, à tester les capacités de travailler en réseau et de manière plus étroite. Dans son discours d'ouverture du forum, le ministre italien du développement économique, Claudio Scajola, a souligné, jeudi matin, que son pays ambitionne de devenir une plate-forme d'échanges et de transit d'énergie. Un hub énergétique de la Méditerranée vers l'Europe, a- t-il dit. Le gouvernement et les entreprises italiens ont défini ensemble "une priorité méditerranéenne pour approfondir l'internationalisation de notre système des PME qui est un moteur de croissance pour le PIB du pays", a-t-il indiqué. Il a, à cet égard, formé le voeu que soit créée, d'ici à 2012, une zone euro-méditerranéenne de libre échange, "un objectif ambitieux mais réalisable". Quelque 600 entreprises représentant pas moins de 13 pays de la Méditerranée participent à cette 2ème édition du forum économique méditerranéen dont les travaux s'articulent autour de plusieurs tables rondes consacrées à des thématiques telles que l'énergie, l'eau, l'industrie Hi-Tech, la logistique et la distribution ainsi que d'un forum business sur le système des PMI, l'internationalisation et la coopération industrielle. Pas moins de 1300 rencontres sont programmées en marge de ces tables rondes qui offrent aux entreprises l'occasion de renforcer leurs relations et d'explorer les possibilités de coopération et d'investissement économique. Plus de 200 entreprises provenant de pays autres que l'Italie participent à cette rencontre économique organisée par le patronat italien (Confidustria) et l'Association bancaire italienne (ABI) avec le soutien des ministères italiens des Affaires étrangères et du développement. Plusieurs autres acteurs économiques marocains prennent part à ce forum dont l'office National de l'électricité (ONE), l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), Maroc Export et la Fédération nationale de l'électricité et de l'électronique (FENELEC).