M. Abdellah Alaoui Belghiti, Procureur Général du Roi près de la Cour d'appel à Casablanca a estimé urgent d'adopter aujourd'hui une approche globale pour diminuer les effets dévastateurs des accidents de la route au Maroc. M. Belghiti qui s'exprimait lors d'une journée d'étude à l'occasion de la célébration par le corps judiciaire de la journée nationale de la sécurité routière, a soutenu que cette approche devrait prendre en compte non seulement l'élément humain mais aussi les infrastructures routières d'autant plus que l'état des routes est pour beaucoup dans la survenance des accidents mortels. Cette nouvelle approche, a-t-il ajouté, devrait aussi prendre en considération le volet juridique en réajustant les lois répressives de telle manière à être en phase avec les évolutions actuelles, soulignant le grand intérêt que porte SM le Roi Mohammed VI à la question de la sécurité routière comme en témoigne la tenue sous le haut patronage du Souverain de la réunion de la commission ministérielle le 18 février 2005, une date qui a donné lieu à la célébration annuelle de la journée nationale de la sécurité routière. Après avoir souligné l'importance du nouveau code de la route et sa contribution dans l'allégement de la facture douloureuse de l'hécatombe routière, il a indiqué que la Wilaya du Grand Casablanca s'est résolument engagée dans cette perspective en créant une commission régionale dédiée à la prévention routière et à la réflexion sur les causes des accidents et les parades possibles pour leur évitement ou du moins leur diminution. Et de faire savoir que ladite commission a sur la base des statistiques relevées par la police nationale et la Gendarmerie Royale, que l'excès de vitesse, le non-respect du code de la route avec en prime les feux rouges grillés, sont les principales causes des accidents qui se produisent dans le périmètre urbain. A cela s'ajoutent, l'inattention des piétons, les nids de poule, l'absence parfois dans certaines artères des panneaux de signalisation, l'anarchie provoquée par les marchands ambulants, les taxis et les cars. Sur la base de toutes ces navrantes constatations, M. Belgihiti a indiqué que des mesures préventives et coercitives ont été prises, notamment le port obligatoire de la ceinture de sécurité même lors de la conduite dans le périmètre urbain, l'adoption du permis à points, le contrôle sans merci des centres techniques, la révision à la hausse des amendes en cas de contraventions flagrantes et aussi l'entretien des routes et la mise en place des panneaux de signalisations dans les endroits où ils faisaient défaut. Les autres intervenants, des représentants des départements ministériels concernés, des professionnels ainsi que des magistrats, ont tous été unanimes à souligner l'urgence aujourd'hui de faire de la sécurité routière une préoccupation prioritaire, appelant à plus de sensibilisation et à une mobilisation effective de l'ensemble des acteurs. Ils ont tous particulièrement insisté sur l'importance de la sensibilisation en matière de sécurité routière et de la promotion des fondamentaux du civisme. Cette rencontre-débat a été marquée par la distribution de prospectus et affiches appelant à la sensibilisation et à la prévention routière.