Les participants à une rencontre maghrébine sur le système de contrôle de la santé végétale et la gestion des risques de l'utilisation des pesticides et herbicides dans les pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ont souligné la nécessité de coordonner les efforts pour endiguer les menaces qui guettent la santé végétale, a indiqué M. Mekki Chouibani, chef de la délégation marocaine qui a participé à cette rencontre, dont les travaux ont pris fin mercredi à Tunis. Ils ont également plaidé pour harmoniser les législations en matière de gestion des pesticides et d'entreprendre des mesures destinées à lutter contre les infections, a souligné M. Chouibani, chef de division à l'Office national de sécurité sanitaire des aliments (ONSSA). Selon M. Chouibani, les pesticides et herbicides sont "un mal nécessaire" dans la mesure où s'ils contribuent à améliorer la productivité agricole, ils doivent être utilisés de manière rationnelle conformément aux standards internationaux. D'autre part, M. Chouibani a cité les différentes maladies menaçant les végétaux dans la région maghrébine (charançon rouge, Tutta Absoluta...), appelant les parties concernées à coordonner leurs actions pour lutter contre ces fléaux. Il a, en outre, présenté les différents mécanismes de contrôle sanitaire des végétaux au Maroc, notamment le dispositif de protection des végétaux, les textes législatifs en vigueur et les procédures de surveillance, de contrôle et de gestion des insecticides. Pour sa part, le président de l'Union maghrébine des agriculteurs, M. Mabrouk El Bahri a exprimé la volonté d'aller de l'avant sur la voie de la concrétisation de la coopération maghrébine aux niveaux des organisations et des structures agricoles et de recherche. Il a mis l'accent sur la prise de conscience dans les pays maghrébins de l'efficacité de l'utilisation des pesticides ainsi que de la réduction du traitement chimique pour préserver la santé du consommateur et répondre aux impératifs qu'impose le marché mondial. A l'issue de cette rencontre, les participants ont recommandé d'harmoniser les législations en matière de quarantaine agricole et de gestion des pesticides et de faire participer les instituts de recherche aux programmes de prévention phytosanitaire. Ils ont également préconisé l'édition d'une publication consacrée aux fléaux, aux maladies et aux insectes et la formation d'un groupe de travail chargé de la gestion des pesticides et du suivi du processus de leur utilisation. Les participants ont, aussi, appelé le secrétariat général de l'UMA à organiser des journées d'étude sur les fléaux agricoles et à valoriser le rôle des Associations et ses Organisations professionnelles.