"Le polisario" refuse le recensement des populations des camps de Tindouf pour avoir plus d'aides humanitaires, a affirmé M. Bernabe Lopez Garcia, professeur d'histoire à l'université autonome de Madrid. Ayant visité les camps de Tindouf en 2005, M. Garcia qui était l'invité de Hamid Berrada dans l'émission "Mais encore" diffusée lundi soir par la deuxième chaine "2M", a estimé que la population de Tindouf est entre "40.000 et 50.000, pas plus", ajoutant qu'il est "vivement" pour le plan d'autonomie marocain. M. Garcia a rappelé que Tarfaya a été rattachée au protectorat espagnol en 1912, Sakiat el Hamra en 1934, et qu'à partir de 1958, le Sahara est devenu une des provinces espagnoles conservées par l'Espagne jusqu'à 1969 avec des représentants dans les Cortes (parlement espagnol). L'historien espagnol a estimé que c'est cette "provincialisation" qui a joué un rôle dans l'émergence du mouvement séparatiste du "polisario". "C'était le courant qui essayait de dire aux sahraouis : vous avez une spécificité, vous n'êtes pas comme le nord (à) on a créé une identité isolée pour les sahraouis afin de mieux les manipuler", a-t-il souligné. Au sujet des relations maroco-espagnoles, M. Garcia a estimé que bien qu'ils soient très proches, à 15 km seulement, "le Maroc et l'Espagne ne se connaissent pas très bien", rappelant que "750.000 marocains vivent en Espagne, un chiffre important qui représente 2 pc de la population marocaine", contre "4000 espagnols au Maroc". M. Garcia a, par ailleurs, plaidé en faveur du droit à "la réciprocité" pour les Marocains en Espagne qui ont leur mot à dire en ce qui concerne la vie politique locale dans leur pays d'accueil.