L'association "Sala El Moustakbal" a organisé, jeudi à Salé, une rencontre sur le thème "Abderrahim Bouabid, le militant nationaliste, le leader politique et l'homme d'Etat", à l'occasion du 66ème anniversaire du soulèvement du 29 janvier 1944. Inscrite dans le cadre des forums de Salé prévus pour 2010, cette rencontre a été marquée par la présentation de témoignages de plusieurs personnalités sur la lutte menée par le militant Abderrahim Bouabid contre les autorités du protectorat. A cette occasion, le président de l'association M. Ismaïl Al Alaoui a précisé que la rencontre s'inscrit dans le cadre de la célébration de la mémoire historique nationale, pour rendre hommage à la mémoire des symboles du mouvement nationaliste, dont feu Abderrahim Bouabid. A travers l'organisation de ce colloque, l'association veut aussi raviver l'esprit patriotique chez les nouvelles générations en leur faisant découvrir l'histoire de leurs ancêtres, a-t-il dit. Pour sa part, l'ancien résistant M. Aboubakr Kadiri, l'un des doyens du nationalisme marocain, a rendu hommage appuyé à la mémoire d'Abderrahim Bouabid, rappelant ses qualités de leader et ses sacrifices consentis pour la libération du pays du joug colonial. A son tour, M. Mohamed Bensaïd Aït Idder, a retracé les étapes qui ont marqué la vie du regretté estimant que son expérience politique mérite de faire l'objet d'études. De son côté, M. Fathallah Oualalou, premier secrétaire-adjoint de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), président du conseil de la ville de Rabat a considéré que M. Abderrahim Bouabid est une figure emblématique dans l'histoire du Maroc qui a apporté par sa pensée politique une valeur ajoutée au mouvement nationaliste marocain, d'autant plus qu'il était parmi les nationalistes qui s'étaient intéressés aux questions d'ordre économique. Pour sa part, le chercheur en histoire, M. Ouahi Laarbi a présenté un document historique sur le combat mené par le défunt. Il s'agit d'un procès verbal de l'interrogatoire auquel a été soumis Abderrahim Bouabid, par les autorités du protectorat français à la suite du soulèvement du 29 janvier 1944.