Un hommage particulier, digne d'un grand talent émérite de la scène cinématographique mondiale, a été rendu, mercredi soir, au charismatique acteur britannique, Sir Ben Kingsley, par le 9ème Festival international du film de Marrakech. ---Envoyé spécial:Morad Kanchouli--- Sir Kingsley, qui s'est vu remettre l'étoile du festival des mains de la réalisatrice indienne et membre du jury, Nandita Das, intègre ainsi la short-list des grandes figures du septième art honorées par le FIFM. Visiblement ému par cette haute distinction, Sir Ben Kingsley s'est dit très honoré par ce privilège, venu d'un pays "si cher" à son cœur. "J'ai senti depuis ma première visite au Maroc, où j'ai tourné six films, que ce pays est très particulier", a-t-il souligné, avant d'ajouter que "ce pays me procure de bonnes sensations". "Rien de telle que l'hospitalité marocaine", a dit cette grande star du septième art mondial. Juste avant la cérémonie d'hommage, marquée par la projection d'extrait de quelques uns de ses films, le public de la place mythique Jamaa El Fna a pu suivre la projection du film à grand spectacle "Ghandi" en présence de Sir Ben Kingsley. Les fans de ce remarquable acteur pourront aussi savourer une sélection de ses meilleurs films, comme "Bugsy" de Barry Levinson (1991), "Schindler's List" de Steven Spielberg (1993), "Death and the Maiden" de Roman Polanski (1994), "Sexy Beast" de Jonathan Glazer (2000), "House of Sand and Fog" de Vadim Perelman (2003), "Oliver Twist" de Roman Polanski (2005) et "The Wackness" de Jonathan Levine (2008). A l'instar de nombreux grands artistes à la notoriété mondiale, c'est sur les planches que Sir Kingsley a fait ses débuts. En 1967, il a intégré la Royal Shakespeare Company, où il a joué notamment dans "Le Songe d'une nuit d'été", "La Tempête", "Jules César", "Othello", "Hamlet", "La Provinciale", "La Cerisaie", "A Betrothal" ou encore "En attendant Godot". Son passage au cinéma a été très réussi. Il commença en 1972, avec le thriller de Michael Tuchner "Fear Is the Key", mais son premier grand rôle arrive dix ans plus tard, dans le film "Gandhi", réalisé par Richard Attenborough. Film qui le propulsa au devant de la scène avec un Oscar, deux Golden Globes et deux BAFTA Awards pour sa remarquable interprétation du leader social indien Mahatma Gandhi. Les œuvres de Kingsley s'en suivent avec "Trahisons conjugales" en 1984, "Turtle Diary" en 1985, "Elémentaire, mon cher... Lock Holmes" en 1988, "The Children" en 1990, "Bugsy" en 1991, "Les Experts" en 1992, "Président d'un jour" en 1993, ou encore "A la recherche de Bobby Fischer" en 1993, "Sexy Beast" en 2000 et "House of Sand and Fog" en 2003 de Vadim Perelman. Il vient de finir le tournage de "Shutter Island", un drame de Martin Scorsese, qui se déroule dans les années 1950, avec Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo et Michelle Williams, et celui de "Prince of Persia : les Sables du temps" de Mike Newell, avec Jake Gyllenhaal et Gemma Arterton. Elevé au rang de Chevalier de l'Empire Britannique par la Reine Elizabeth II dans la liste des personnalités distinguées en 2001, Sir Ben Kingsley continue à récolter les honneurs.