Le Maroc est un pays exceptionnel pour faire du cinéma, a affirmé, mercredi à Marrakech, l'acteur britannique, Sir Ben Kingsley, auquel le 9ème Festival international du film de Marrakech (FIFM) rend un hommage particulier. "J'ai pu constater à travers les films que j'ai tournés ici que le Maroc est un pays exceptionnel pour faire du cinéma", a affirmé Sir Kingsley, lors d'un point de presse. "L'engouement actuel du cinéma mondial pour le Maroc devra permettre à ce pays d'attirer davantage de producteurs et d'investisseurs dans l'avenir", a souligné le lauréat en 1982 d'un Oscar, de deux Golden Globes et de deux Bafta Awards pour son interprétation remarquable et distinguée du rôle du leader indien "Gandhi". L'artiste n'a pas caché son amour et son admiration pour la culture et l'art culinaire marocains, rappelant que ses visites à Ouarzazate, Erfoud, Casablanca, El Jadida et Marrakech lui avaient permis d'entrer et de nouer des contacts avec les populations locales et, surtout, de déguster et savourer ses plats préférés. Revenant sur ses débuts, Sir Kingsley a souligné que "c'est grâce au théâtre qu'il a pu affûter ses armes de comédien, en jouant des rôles compliqués dans les pièces de Shakespeare", estimant que "le théâtre vous permet d'aller au-delà de vos possibilités". Evoquant l'avenir du cinéma, il a relevé que le 7ème art est en "mauvaise passe" actuellement. "Il est devenu difficile de convaincre le public d'aller au cinéma pour voir des films réalisés seulement pour faire de l'argent", a-t-il expliqué. "L'avenir du cinéma demeure tributaire, entre autres, de sa capacité de toucher le cÂœur et de se concentrer sur la narration au lieu des effets spéciaux", a-t-il noté. Dans le cadre de l'hommage à Sir Ben Kingsley, une série de ses meilleurs films sont projetés, dont "Ghandi", "Bugsy", "Schindler's List", "Death and the Maiden", "House of Sand and Fog", "Oliver Twist" et "The Wackness". Outre Sir Ben Kingsley, le FIFM a rendu également hommage à Christopher Walken, Emir Kusturica et Said Taghmaoui.