"Le Maroc est le Hollywood de l'Afrique du Nord", a indiqué la vedette internationale Sir Ben Kingsley qui a reçu, mercredi, un vibrant hommage dans le cadre de la 9è édition du Festival international du Film de Marrakech (FIFM). -Propos recueillis par Kawtar Krifi et Abdellah Lbouchouari- Dans un entretien accordé à la MAP, l'acteur, qui a récolté les prix les plus prestigieux du cinéma, a tenu à souligner "le goût particulier de la consécration de Marrakech", qui lui a également permis de visiter le pays et de s'enquérir de visu de ses grands atouts cinématographiques. Sa notoriété internationale, Sir Ben Kingsley l'attribue, avant tout, à " son grand amour pour les autres" et à l'intérêt qu'il accorde aux grandes causes humaines et sociétales. Tout artiste désireux de voir ses rôles laisser une trace indélébile dans la mémoire des cinéphiles doit avoir "un peu de folie artistique et un certain goût pour le risque", a-t-il dit, citant notamment son rôle dans la peau du grand leader "Ghandi". "Ce rôle a changé le cours de ma vie", a-t-il poursuivi, relevant que l'ensemble des personnages qu'il a incarnés représentent une facette de sa personnalité, ce qui fait leur force persuasive aux yeux des cinéphiles. Et d'ajouter que "le cinéma n'est pas seulement une histoire de "bénéfices commerciaux" mais d'un art au service des préoccupations des gens, de l'ouverture sur autrui et d'un moyen pour aider à améliorer la vie des autres. Grande figure du théâtre britannique, Sir Ben Kingsley, a signalé que le jeu sur les planches lui a beaucoup apporté dans sa longue carrière artistique qui lui a appris "qu'il n'existe pas de succès individuel" et que "l'esprit d'équipe est la clé du succès". Loin du théâtre et du grand écran, Sir Ben Kingsley est aussi un passionné d'arts plastiques et de musique, dont l'Âœuvre reste sous-tendue par le souci de rester fidèle à "la noble mission de l'art". Durant le festival, les fans de cet acteur ont eu droit à une sélection de ses meilleurs films, tels "Bugsy" de Barry Levinson (1991), "Schindler's List" de Steven Spielberg (1993), "Death and the Maiden" de Roman Polanski (1994), "Sexy Beast" de Jonathan Glazer (2000), "House of Sand and Fog" de Vadim Perelman (2003), "Oliver Twist" de Roman Polanski (2005) et "The Wackness" de Jonathan Levine (2008).