L'Union européenne (UE) est "engagée dans un ambitieux projet visant à avoir avec le Maroc un rapport stratégique et privilégié, à savoir le statut avancé", a affirmé l'ambassadeur Eneko Landaburu, chef de la délégation de l'UE au Maroc. M. Landaburu a indiqué dans une déclaration à la presse, à l'issue d'un entretien avec le Haut Commissaire au plan, M. Ahmed Lahlimi Alami, que la réussite du statut avancé avec l'UE nécessite la mise en œuvre "d'outils modernes de gouvernance". L'UE attend du Maroc qu'il précise plus le rythme de changements qu'il veut introduire pour se rapprocher des législations et des standards européens, a-t-il ajouté, rappelant dans ce cadre la tenue le 7 mars prochain à Grenade (Espagne), du premier sommet UE-Maroc, qui devrait permettre, selon lui, de donner une nouvelle impulsion aux rapports maroco-européens. Pour le diplomate européen, les objectifs du statut avancé accordé au Maroc implique un rapport privilégié avec l'Europe, lequel doit "se traduire par une série de changements dans différents domaines", notant que "le Haut commissariat au plan (HCP) peut jouer un rôle important du fait de sa grande expertise et utiliser son savoir-faire pour nous accompagner dans ce processus". M. Landaburu a, par ailleurs, salué les efforts déployés par le Haut commissaire au plan qui a "mis sur pied un instrument remarquable que tout Etat moderne doit avoir, à savoir un instrument de statistiques essentiel pour le bon fonctionnement de tout pays, et la mise en œuvre de grandes études qui sont nécessaires pour mieux comprendre les évolutions profondes". Il a cité, à cet effet, l'étude publiée récemment sur la pauvreté par le HCP qui est "l'organe le plus capable d'éclairer sur la réalité du pays d'aujourd'hui, sur les évolutions futures et sur les éléments prospectifs". De son côté, M. Lahlimi a indiqué que le statut avancé est une consécration des efforts consentis par le Maroc en matière de développement humain, de démocratisation du pays et d'orientation vers une convergence sur des valeurs communes, entre autres. Il s'agit aussi d'une feuille de route qu'il faudra préciser à l'avenir, a-t-il ajouté, expliquant que l'entrevue avec le diplomate européen a permis un échange de vues sur ce que peut être la coopération entre le HCP et les institutions de l'UE, notamment dans les domaines des statistiques et des études économiques. Soulignant l'intérêt que SM le Roi Mohammed VI accorde aux rapports avec l'UE, en tant qu' "élément essentiel dans notre politique aussi bien sur les plans intérieur qu'extérieur", M. Lahlimi a émis l'espoir de voir le sommet Maroc-UE, prévu à Grenade, constituer une occasion pour développer davantage les rapports entre les deux parties.