La nouvelle constitution du Maroc consolide les libertés et garantit les droits humains incluant droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux, a affirmé, samedi à Casablanca, Mme Nouzha Skalli, ministre du développement social, de la famille et de la Solidarité. S'exprimant à l'ouverture de la 2ème édition du salon "la petite enfance et la Kafala", Mme Skalli a indiqué qu'il est important que chaque citoyen "se sente détenteur non seulement de droits mais également d'obligations à l'égard des droits individuels et collectifs, à travers une solidarité agissante et un haut niveau de citoyenneté à l'égard des enfants pour relever les nombreux défis en vue de construire une société à la hauteur des espoirs et des aspirations de SM le Roi Mohammed VI qui a placé la barre très élevée pour le respect des droits des citoyens ". Elle a invité, à cet effet, l'assistance à se pencher sur la loi suprême (Art 32) qui garantit une protection équitable de la famille sur les plans juridique, social et économique. Les obligations de l'Etat à l'égard de l'enfant se sont traduites dans le Plan d'Action National de l'Enfance 2006-2015 (PANE), a-t-elle relevé, notant que son département est chargé de sa coordination et du suivi de sa mise en oeuvre. Les chantiers de l'INDH, lancée par SM le Roi Mohammed VI pour lutter contre la pauvreté, l'exclusion et la précarité ont eu un impact direct sur l'amélioration de la situation des enfants et de leurs droits particulièrement en termes d'éducation et de santé, a-t-elle souligné, ajoutant que les budgets consacrés à l'INDH devront connaître une augmentation importante cette année de 2,7 milliards de dirhams. Par ailleurs, la problématique des enfants abandonnés, qui est de nature complexe, est la résultante de l'interaction de plusieurs facteurs à la fois sociaux, économique et culturel, a-t-elle expliqué, indiquant que les conditions des femmes et des filles et les disparités entre les hommes et les femmes figurent parmi les causes majeures de ce phénomène. Citant des statistiques du ministère de la justice, Mme Skalli a noté que le nombre des actes de la kafala en 2010 a été de 3.516 actes et environ 5.592 demandes en cours de traitement dans les sections de justice de famille, soulignant que la loi sur la kafala a constitué un progrès mais doit encore être améliorée. Pour sa part, Mme Asmaa Benslimane, présidente de l'association "Bébés Du Maroc", organisatrice de ce salon, a souligné que ce salon ambitionne de contribuer à la création d'un changement positif dans la vie quotidienne de tous les bébés marocains et surtout ceux qui sont privés de leurs familles. L'approfondissement de la réflexion sur le texte de la procédure de la Kafala et son application, le renforcement de la synergie créée entre les différents acteurs institutionnels et de la société civile qui défendent les intérêts des bébés en détresse sont aussi parmi les objectifs visés par ce salon. Des conférences sur "L'abandon des enfants: prévenir vaut mieux que guérir", "Procédure de la Kafala: entre le texte et la pratique" et "La procédure de la Kafala: parcours de familles d'ici et d'ailleurs" et des ateliers sur notamment le "coaching parental", "La procréation médicalement assisté", "L'autisme chez l'enfant" et "L'importance de la pratique des sports par les enfants" figurent au programme de cette manifestation.