La ligne de train à grande vitesse (LGV) est un "atout" pour le développement de Tanger-Tétouan susceptible de conforter la région dans sa vocation de plaque tournante pour l'Union pour la Méditerranée, a affirmé, jeudi à Tanger, le ministre français chargé de l'Industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, Eric Besson. "Il est évident que le TGV va être un atout pour le développement de la région Tanger-Tétouan, qui est en train de devenir la plaque tournante pour l'Union pour la Méditerranée (UpM)", a déclaré à la MAP M. Besson à l'occasion du lancement, par SM le Roi Mohammed VI et le président français Nicolas Sarkozy, des travaux de construction de la LGV Tanger-Casablanca, pour un investissement de 20 milliards de DH. Pour le Maroc, cette ligne représente une "infrastructure extrêmement importante" notamment pour le développement de l'activité touristique, a souligné le ministre, ajoutant que le lancement de ce projet constitue "une étape très importante pour le développement du Maroc et pour son image". Le lancement dans les années 80 du TGV en France a induit un essor économique extraordinaire pour l'ensemble du pays. " Et moi en tant que maire d'une commune dans la Drôme, je me bats pour une gare TGV près de ma commune", a-t-il relevé. Insistant sur l'intérêt d'une ligne de train à grande vitesse et de son opportunité pour accompagner la dynamique de développement, le responsable français a cité la grande affluence que connait la ligne à grande vitesse Paris-Marseille en dépit de la desserte aérienne étoffée dont elle est pourvue. Par rapport aux autres moyens de transport, y compris l'aérien, "le TGV présente des avantages indéniables en termes de sécurité, de confort et de ponctualité", a-t-il conclu. La LGV Tanger-Casablanca, dont la mise en service est prévue pour décembre 2015, permettra une réduction importante du temps de parcours (Tanger-Rabat en 1h20 au lieu de 3h45 et Tanger-Casablanca en 2h10 au lieu de 4h45), l'accroissement du nombre de passagers sur cet itinéraire de 2 millions par an aujourd'hui à 6 à 8 millions/an, le rapprochement et la mise en synergie des deux régions les plus dynamiques de l'économie marocaine, le pôle historique de Casablanca-Rabat et le pôle émergent autour de Tanger. Ce projet a aussi le mérite de donner corps aux principaux axes de transport retenus comme prioritaires par l'UE pour l'extension du Réseau Trans-Européen de Transport (RTE-T) à son voisinage et actés dans la déclaration de Paris en 2008 à propos de l'UpM.