Les participants au colloque sur le sport et les médias ont appelé à l'accélération du processus de promulgation de la nouvelle loi sur l'éducation physique et le sport et à l'élaboration des décrets d'application pour sa mise en oeuvre, en impliquant l'ensemble des institutions sportives. Débattant, vendredi à Casablanca, du thème "Sport et médias : Quels partenariats ? Lecture dans le contenu du projet de loi sur l'éducation physique et le sport", universitaires et acteurs sportifs ont plaidé en faveur de l'adoption d'une approche globale du système sportif, l'adaptation du cadre juridique, la modernisation de l'infrastructure, la construction d'installations sportives qui répondent aux besoins actuels et futurs et le renforcement de la formation à tous les niveaux. Ils ont également mis l'accent sur la nécessité de réhabiliter le sport scolaire et universitaire, qui constitue une véritable pépinière, d'approfondir le concept de partenariat entre les médias et les organismes sportifs et de renforcer le rôle de la presse dans les grands chantiers sportifs. Le programme de ce colloque, initié par l'Association marocaine de la presse sportive (AMPS) en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, comprend quatre ateliers, ayant trait au "Professionnalisme dans le projet de loi sur l'éducation physique et le sport", "Quelle formation pour une pratique sportive professionnelle ?", "Compétitions et manifestations sportives (Ligue professionnelle de football)" et "Sport et medias, quel partenariat?". Les travaux de ces quatre ateliers ont été sanctionnés par des recommandations que l'ensemble des participants se sont engagés à mettre en oeuvre. Dans ce sens, les conférenciers ont recommandé de mettre en place un cadre juridique déterminant les modalités de transition entre le statut d'association et celui de société sportive, destiner une partie des recettes du professionnalisme à l'appui du sport amateur, élaborer une charte d'investissement sportif qui prend en considération les spécificités de ce secteur, créer des sociétés d'économie mixte, institutionnaliser les sociétés sportives et protéger les droits des investisseurs dans ce domaine. Ils ont également appelé à réformer la loi numéro 17-95 afin de déterminer un cadre juridique et fiscal spécifique et introduire des amendements dans le régime des sanctions et amendes prévu par le projet de loi sur l'éducation physique et le sport, soumis actuellement au parlement, de manière à réduire son impact sur le spectacle sportif. Les participants ont également proposé la création d'un conseil supérieur pour le sport et des conseils provinciaux, l'élaboration de lois protégeant les droits des sportifs et des encadrants et l'instauration d'un salaire minimum pour cette catégorie, conforme à la réalité économique. Ils ont, en outre, appelé à allouer une partie du budget des fédérations sportives à la formation, sous l'égide de l'Institut royal de formation des cadres, sachant qu'il constitue une référence en matière de formation académique en sport et métiers afférents, tout en conservant la spécificité nationale dans le domaine de formation des cadres sportifs et le caractère obligatoire de l'éducation physique au sein des universités et instituts et écoles privés. Concernant le partenariat entre les médias et le sport, les participants ont plaidé pour l'élaboration d'une charte d'honneur de la presse sportive entre l'AMPS et le Comité national olympique marocain (CNOM), dans l'objectif d'organiser les relations entre les acteurs sportifs et médiatiques. L'accent a été mis sur le renforcement du rôle de la presse sportive en matière de contrôle, vu sa qualité de force de proposition qui contribue à la réforme, la mise à nue des dysfonctionnements et des phénomènes négatifs, la sensibilisation, l'encadrement et la promotion du fair-play et des principes olympiques parmi le public sportif. Les participants ont appelé, par ailleurs, les institutions et fédérations sportives à se doter de cellules de communication afin de permettre l'accès rapide à l'information et d'assurer des conditions de travail appropriées pour les journalistes. Ils ont également insisté sur la promulgation dans les plus brefs délais du Code la presse amendé, afin de consolider les acquis et confirmer le droit à l'information, la création d'une académie de presse sportive, la conservation de la mémoire sportive nationale (écrite, orale et visuelle), le renforcement de la présence médiatique nationale au sein des différentes instances et organisations régionales, continentales et internationales et le raffermissement de la place de la femme dans le tissu médiatique sportif national.