La récente révision de la constitution au Maroc représente une initiative "très avancée" et "pionnière" dans la région arabe, a affirmé, mardi, à Washington, Asma khader, Secrétaire générale de la Commission nationale jordanienne pour les femmes et ancienne ministre de la Culture. "Les réformes introduites récemment dans la constitution marocaine, relatives notamment aux droits de la femme sont très avancées et donnent l'exemple aux autres pays arabes", a indiqué Mme Khader, en marge d'une conférence-débat sur "les femmes et la transition démocratique au Moyen Orient", abritée par le Woodrow Wilson International Center. Les réformes marocaines "attestent que l'islam et la culture arabe ne sont pas antinomiques aux droits de la femme", a-t-elle soutenu. Et de souligner que la monarchie marocaine "a pu opérer un changement positif, permettant ainsi de baliser la voie aux autres pays de la région pour introduire de tels amendements". A ses yeux, le Maroc "a été pionnier dans la région en matière d'introduction de réformes importantes au code de la famille (il y a quelques années) et à la nouvelle constitution tout récemment". "C'est un exemple pour les pays arabes", a-t-elle insisté, notant que la nouvelle Loi fondamentale donne la mesure d'une véritable volonté de créer le changement et de mettre en oeuvre des réformes qui répondent aux aspirations des Marocains. A la faveur d'une vision stratégique et à long terme de mener des changements, le Maroc a pu éviter les événements que connaissent la région, consacrant ainsi un exemple démocratique qui prend en compte la voix et la volonté des peuples, a-t-elle soutenu. La rencontre a réuni également Rabea Naciri, membre fondateur de l'Association démocratique des femmes du Maroc, et Farida Naqash, présidente du Forum des femmes sur le développement en Egypte, journaliste et auteure. Elle a été modérée par Jacki Lyden, journaliste à la radio américaine NPR (National Public Radio).