La lutte contre la pauvreté et les inégalités dans la région d'Agadir Ida Outanane vient de bénéficier d'un coup d'accélérateur avec l'entrée en vigueur de la deuxième phase de l'Initiative nationale de développement humain (INDH) qui s'étale jusqu'à 2015. Six communes rurales et quatre quartiers urbains supplémentaires de cette préfecture viennent d'être inclus dans la catégorie ciblée par les programmes générateurs de revenus et favorisant une meilleure intégration socio-économique, qui constituent le socle de ce chantier de développement humain enclenché à travers le Maroc. Longtemps panélisées par une situation géographique difficile au milieu des rudes montagnes d'Ida Outanane et par des ressources souvent modestes, les communes d'Aziar, Tamri, Aksri, Imouzer, Tadrart et Ikki se trouvent aujourd'hui éligibles au financement de l'INDH. La décision a été prise lors d'un comité préfectoral de développement humain présidé le Wali de la région Souss-Massa-Draa, Mohamed Boussaid. Il faut dire que ces communes font partie des zones rurales aujourd'hui aptes à bénéficier de l'aide de l'INDH dans sa seconde phase qui s'étale de 2011 à 2015. Le seuil de pauvreté des communes ciblées est fixé à 14 pc au lieu de 30 pc auparavant. Cette démarche ouvre la voie à l'élargissement des programmes de réduction de la pauvreté et de lutte contre l'exclusion et la marginalisation à un plus grand nombre de zones rurales au Maroc. Au total, ce sont 701 communes rurales qui sont concernées au niveau national. Par ailleurs, le nombre de quartiers à profiter du programme d'exclusion sociale en milieu urbain à Agadir a été porté de 8 à 12. Au niveau national, ce sont aujourd'hui 530 quartiers qui seront ciblés. Sur la base d'une enquête couvrant la période 2004-2007, la direction régionale des statistiques note que les indicateurs de pauvreté au niveau d'Agadir Ida Outanane sont en baisse. De 8, 9 pc, le taux est passé à 4 pc. Plusieurs facteurs expliquent, selon la même source, cette tendance positive. Un responsable de cette direction a avancé des facteurs liés à l'intégration sociale, l'emploi, l'amélioration des prestations sociale et à la scolarisation des filles, ainsi que l'impact de l'INDH qui commence, selon lui, à se faire sentir sur les populations ciblées. Aussi, le comité préfectoral de développement humain a-t-il rappelé l'importance de donner la priorité dans la sélection des projets bénéficiaires de l'appui de l'INDH aux activités génératrices de revenu stable et à fort impact sur la communauté. Selon des données de la préfecture d'Agadir Ida Outanane, quelque 320 projets couvrant différents domaines ont été initiés durant la 1ère phase de l'INDH bénéficiant directement à près de 290.000 personnes. Le taux moyen d'avancement des projets se situe aujourd'hui à 85 pc.