La ville d'Agadir a enregistré une modeste hausse de l'afflux de touristes durant les huit premiers mois de l'année 2011 sous l'effet du recul notable de plusieurs marchés émetteurs importants. Selon les statistiques du Conseil régional du tourisme (CRT), la station a accueilli dans ses hôtels classés 534.115 touristes contre 528.691 l'an passé, soit une évolution de 1,03 pc. Les nuitées ont par contre régressé de 4,8 pc, passant de 3.025.796 à 2.880.655. Cette tendance baissière, enclenchée à partir d'avril, s'explique notamment par les contre performances des marchés russe respectivement de -56,28 pc en arrivées et -60 pc en nuitées, britannique de -11,29 pc et -12,22 pc et français de -10 pc et -11,05 pc. D'autres destinations se sont par contre très bien portées. Le marché polonais a progressé respectivement de +30 pc et +17 pc tout comme ceux d'Arabie Saoudite de 26 pc et 16,47 pc, national de 24,10 pc et 14 pc, belge de 20 pc et 15,50 pc, et le marché allemand avec +2 pc en arrivées et 6 pc en nuitées. Malgré cette stagnation, le président du CRT d'Agadir, Abderrahim Oummani, est confiant sur la capacité de la station à surmonter la conjoncture actuelle. "Nous restons optimistes quant à la reprise de la destination", a-t-il dit. Le CRT a lancé, dans ce sens, un appel à tous les professionnels ainsi qu'à ses partenaires institutionnels en faveur de la "mobilisation pour améliorer la qualité et les prestations, multiplier, en bonne coordination avec l'Office National Marocain de Tourisme, les efforts de promotion et continuer à améliorer les fréquences des dessertes aériennes des pays émetteurs". De l'avis des experts, la destination Agadir, à l'image du Maroc en général, fait preuve de résilience compte tenu de la conjoncture difficile que traverse aujourd'hui l'industrie du voyage dans la région. Dans plusieurs pays concurrents, le secteur touristique fait les frais de l'instabilité politique dans certains pays arabes et de la crise économique mondiale.