Le progrès que connaît le Maroc dans divers domaines socio- économiques rend nécessaire l'implication de tous en vue de la préservation de l'environnement, ont souligné mercredi à Ait Ourir (34 kilomètres de Marrakech) les participants à la première rencontre locale sur l'environnement. Les participants à la séance inaugurale de ce conclave initié du 3 au 6 février courant sous le signe "l'éducation environnementale au service du développement local " ont fait savoir que les efforts déployés par les différentes composantes de la société pour faire face aux défis imposés en la matière demeurent insuffisants et que le Maroc est plus que jamais appelé à mettre en place des stratégies bien définies et rationnelles en vue d'une protection efficiente de l'environnement et de la diversité naturelle. Ils ont aussi souligné l'importance de l'organisation, de manière continue, de campagnes de sensibilisation et d'information sur l'importance de la préservation de l'environnement, notamment au sein des établissements scolaires, faisant savoir que la croissance démographique et l'exode rural peuvent être derrière la dégradation de l'environnement. Les participants se sont prononcés aussi en faveur d'une implication effective de l'ensemble des intervenants (société civile, élus locaux et pouvoirs publics) pour faire face aux effets néfastes de la dégradation environnementale et concevoir des projets intégrés à même de concrétiser ce concept de protection de l'environnement. Ils n'ont pas manqué de mettre en lumière le rôle joué par les établissements scolaires et les associations locales notamment en matière d'encadrement et de sensibilisation, émettant le vœu de voir cette rencontre ponctuée par l'adoption d'une série de recommandations à même de favoriser la protection des milieux naturels aussi bien à Aït Ourir que dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz. Dans une allocution lue en son nom, le doyen de la Faculté des sciences Sémlalia de Marrakech (FSSM), M. Mohamed Loudiki a, quant à lui, fait savoir que le Maroc a connu ces dernières décennies un essor économique soutenu grâce au développement des secteurs socio-économiques vitaux, estimant que ce développement n'a pas manqué d'induire des répercussions négatives sur la qualité de l'environnement et sur les ressources naturelles. "La pollution par les rejets liquides, solides et gazeux dans le milieu naturel, la surexploitation et le gaspillage des ressources naturelles sont autant de facteurs menaçants qui tendent à mettre en péril les potentialités environnementales tout en impactant de manière négative le cadre de vie et le bien-être des citoyens", a-t-il dit Après avoir mis l'accent sur les grandes avancées réalisées par le Royaume sur les plans notamment institutionnel, réglementaire et technique pour une meilleure gestion de l'environnement, M. Loudiki a déploré le fait que certaines régions continuent à subir les effets de la dégradation de l'environnement liée notamment au manque d'assainissement, à la mauvaise gestion des déchets, à la détérioration de la qualité de l'air ainsi qu'à d'autres formes de déséquilibre des écosystèmes. Initiée par l'association le futur des chantiers et de développement, en partenariat notamment avec la FSSM et le conseil municipal d'Aït Ourir, cette rencontre verra l'organisation d'une série d'ateliers sur les techniques de montage de projets, sur la pollution, sur les techniques de communication ainsi que sur l'établissement de partenariat.