La grande majorité des provinces du Sud est convaincue que la proposition marocaine d'accorder une large autonomie aux provinces du sud constitue l'unique solution pour régler la question du Sahara, a affirmé, mardi à Bruxelles, Moulay Ahmed Mghizlat, membre du Conseil consultatif royal pour les affaires sahariennes (CORCAS). "La grande majorité de la population du Sahara est convaincue que la proposition marocaine d'accorder une large autonomie aux provinces du sud demeure l'unique solution crédible et réaliste, pour le règlement de la question du Sahara, étant donné que toutes les tentatives pour résoudre ce conflit artificiel avaient été vouées à l'échec", a souligné M. Mghizlat lors d'une série d'entretiens à Bruxelles d'une délégation de parlementaires et responsables sahraouis avec des eurodéputés de différentes sensibilités politiques. "Le Maroc a mis sur la table une solution juste et équitable qui sert toutes les parties et pacifie l'ensemble de la région du bassin de la Méditerranée", a précisé M. Mghizlat, rappelant que "l'Algérie et le +polisario+ s'obstinent à maintenir la tension dans la région pour des intérêts personnels". Soulignant l'impératif d'un règlement rapide de ce conflit eu égard aux différentes menaces qui pèsent sur la région notamment le trafic d'armes, l'immigration clandestine, le terrorisme et la traite des êtres humains, il a relevé que "le Maroc a toujours tendu sa main et fait preuve de bonne volonté en cherchant à construire avec l'ensemble de ses voisins". Il a, par ailleurs, fait état du développement et de l'essor que connaît le Royaume notamment les provinces du Sud, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI à travers, notamment, la mise en place du Corcas, de l'Instance équité et réconciliation (IER), du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et de la Commission consultative de la régionalisation (CCR), ainsi que l'adoption d'un nouveau code de la famille. Il s'agit "de signaux forts qui reflètent la dynamique et le processus de démocratisation engagés par le Maroc", a-t-il ajouté. Pour sa part, Mme Fala Bossoula, 3ème vice-présidente de la Commission des Affaires étrangères au Parlement, a donné un aperçu de l'évolution de la situation de la femme marocaine, en général, et sahraouie, en particulier, sur les plans politique, économique, social et culturel.
Elle a, en outre, exprimé aux eurodéputés sa "préoccupation de la situation des femmes séquestrées dans les camps de la honte à Tindouf au vu et au su de la communauté internationale", appelant à agir "au plus vite" pour les libérer afin qu'elles rejoignent leurs familles au Maroc. "Les femmes dans ces camps vivent au quotidien un harcèlement moral et sont retenues contre leur gré et séparées de leurs enfants qui sont envoyés en Algérie ou à Cuba", a-t-elle dit, ajoutant que "pour retenir en otage la population séquestrée, les membres de la même famille ne sont jamais autorisés à quitter ces camps de fortune tous ensemble". Evoquant les aides humanitaires, Mme Bossoula a souligné que des pratiques de détournement de l'aide et de sa revente en Algérie et dans les pays voisins, à des fins d'enrichissement personnel, ont été formellement constatées et condamnées même par des sympathisants du "polisario". Elle a, à cet égard, appelé la communauté européenne et internationale à "mettre en place un mode de gestion efficace et respectueux des procédures et des règles de transparence". De son côté, le président du Conseil régional de Oued Eddahab-Lagouira, M. El Mami Boussif a rappelé les grands chantiers structurants réalisés dans les provinces du sud. Il a, de même, fait état de l'installation de la CCR qui, a-t-il affirmé, constitue, "un choix stratégique du Maroc et qui consacrera sans nul doute les principes de la décentralisation". Abondant dans le même sens, il a mis en relief l'intérêt qu'accordent les populations des provinces du sud à la gestion de la chose publique, en témoigne, a-t-il expliqué, le taux de participation très élevé lors des dernières élections législatives. Les députés européens ont, quant à eux, été unanimes à souligner l'importance de trouver une solution politique mutuellement acceptable par les parties concernées sous l'égide des Nations unies. Ils n'ont pas manqué de déplorer la situation des populations dans les camps de Tindouf en territoire algérien. La délégation marocaine, conduite par M. Ahmedou Ould Souilem, ex-membre fondateur du "polisario" qui a regagné le Maroc, est composée de parlementaires et de responsables des provinces du Sud. Lors de cette visite, qui se poursuivra jusqu'au 5 février, la délégation marocaine aura des entretiens avec plusieurs responsables et députés européens.