La réforme des institutions des services publics est l'une des conditions pour réaliser la bonne gouvernance et atteindre les objectifs du développement, ont souligné, lundi à Rabat, les participants aux 7ème forum panafricain sur la modernisation des services publics et des institutions de l'Etat. Lors de la deuxième séance de ce forum organisé sous le thème "la lutte contre la corruption et le renforcement de la bonne gouvernance afin de réduire la pauvreté et de réaliser le développement global et durable en Afrique", les intervenants ont indiqué que les ministères africains chargés des services publics devraient engager des politiques réformatrices pour transformer l'institution des services publics en un espace "où le citoyen peut sentir le respect et la dignité qu'il mérite". Les services publics sont le miroir de l'Etat, ont-ils relevé, ajoutant que les politiques de réformes et le processus de démocratisation des Etats africains doivent d'abord être reflétés par la qualité des service publics rendus vu leur impact sur le renforcement de la confiance du citoyen dans son Etat. Les participants ont estimé que parmi tous les secteurs des services publics, il existe certains prioritaires auxquels les Etats africains devraient immédiatement apporter des reformes nécessaires. Ils ont, à cet égard, cité plusieurs secteurs dont notamment, la justice, les services de base (santé, éducation) et les organismes collecteurs des taxes, les services de sécurité, les prisons. S'agissant des mécanismes susceptibles de renforcer les capacités des institutions et d'améliorer leur performance, les intervenants ont notamment mis l'accent sur la nécessité de la démocratisation de ces institutions, la motivation des employés et le renforcement des activités de contrôle et de conseil, en particulier les audits, outre l'utilisation des nouvelles technologies. L'amélioration des services publics a une étroite relation avec la réalisation des objectifs du développement, à travers notamment l'instauration d'un climat de confiance entre le citoyen et l'Etat, ont tenu à souligner participants. Par ailleurs, les intervenant se sont penchés sur la question de l'évaluation et du suivi de la mise en oeuvre des plans et programmes de développement. Dans ce cadre, le secrétaire général de l'Observatoire national du développement humain, (ONDH), Mohamed Bijaâd, a présenté un exposé sur cette institution, mise en place en 2008 et chargée de l'évaluation des programmes de développement au Maroc, passant en revue ses principales missions notamment en relation avec l'Initiative nationale de développement humaine (INDH). Initiée en collaboration avec le ministère de la Modernisation des secteurs publics, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la fondation Hanns Seidel, ce Forum de deux jours connaît la participation de délégations de plusieurs pays africains et des acteurs de haut niveau concernés par les programmes de la bonne gouvernance, le développement et la lutte contre la corruption en Afrique, outre des représentants de différentes organisations régionales et internationales.