Le grand "maâlem" de la musique gnaoua, Abdellah El Gourd, a reçu un vibrant hommage dans le cadre de la 3ème édition du festival Tarab Tanger, organisé depuis mercredi sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. Les organisateurs ont tenu à mettre la lumière sur la riche expérience du maâlem, qui a contribué grandement au renouveau et au rayonnement de la musique gnaoua dans le monde, notamment à travers la collaboration avec des groupes internationaux et à la création du groupe "African Rythm Club" à Tanger vers la fin des années 60. A cette occasion, l'artiste a exprimé ses remerciements et sa fierté pour cet hommage, surtout qu'il vient de la part de la ville de Tanger dans laquelle il a grandi et appris les règles de la musique gnaoua des mains de grands maâlems. De son côté, le directeur-adjoint du festival, Ahmed Hadri, a affirmé que cet hommage constitue une occasion pour les tangérois de saluer l'apport d'un grand homme de la musique marocaine gnaoua et l'un des artisans du succès international de ce genre musical aux racines africaines. Le maître Abdellah El Gourd a aussi donné toute la mesure de son talent en offrant, en compagnie de son ensemble, un spectacle de musique riche en couleurs qui a sillonné les ruelles de la vielle ville avant d'arriver à la scène principale du festival, le bastion de Borj El Hajoui. Cette édition a également été marquée par un hommage à un grand nom de la musique andalouse dans la région du Nord, cheikh Ahmed Zitouni, qui a contribué depuis de longues années aux efforts de préservation et de promotion de ce genre musical dans la région. Le festival Tarab Tanger, placé cette année sous le signe "Chemins croisés", est dédié à promotion des musiques traditionnelles dans un esprit de partage et d'échange culturel entre les différentes civilisations. Il a pour objectif de consacrer la position de la ville du Détroit comme carrefour des cultures et d'enrichir la scène culturelle nationale.