Le projet de nouvelle constitution, annoncé par SM le Roi Mohammed VI dans Son discours du 17 juin , se veut un "tournant politique censé introduire le pays dans une étape historique inédite en matière de réforme et de modernisation politiques", écrit le quotidien omanais +Shabiba+. L'élaboration d'une nouvelle constitution dans le Royaume constitue "un projet ambitieux et une réponse rapide aux revendications des forces marocaines", souligne l'auteur sous le titre: "le projet de nouvelle constitution: la grande mutation démocratique au Maroc", publié jeudi par le journal le plus lu du Sultanat d'Oman. La nouvelle constitution, qui est "faite par les Marocains pour tous les Marocains, jette les bases d'un nouveau modèle marocain spécifique fondé sur les constantes de la Nation, la consolidation de sa position en tant que partie du Grand Maghreb, le raffermissement des relations de fraternité arabe et musulmane et de solidarité africaine, et la diversification et l'élargissement des relations de partenariat avec les voisins européens et méditerranéens, ainsi qu'avec le reste du monde", estime le quotidien. La pertinence de ce projet réside, selon +Shabiba+, dans le "renforcement de l'aspect parlementaire du système politique marocain, fondé sur les principes de la souveraineté de la Nation, la suprématie de la constitution, la responsabilité corrélée à la reddition des comptes, dans le cadre d'un système constitutionnel efficace et rationnel, dont l'essence consiste en la séparation, l'indépendance et l'équilibre des pouvoirs et la finalité la garantie de la liberté et de la dignité du citoyen marocain". Une lecture réfléchie de la nouvelle constitution marocaine confirme que celle-ci est "une avancée sérieuse dans la voie de la démocratie et l'élévation de la condition de citoyenneté", note l'article. Cette constitution consacre les constantes de l'identité marocaine et constitue un véritable charte des droits et des devoirs des citoyens et des libertés fondamentales, garantissant les droits économiques, sociaux et environnementaux et consolidant l'égalité entre l'homme et la femme. La nouvelle constitution insiste sur le principe de séparation des pouvoirs dans le cadre d'une monarchie constitutionnelle démocratique, parlementaire et sociale, sur la dynamisation du rôle majeur des partis politiques dans la consolidation de la démocratie, tout en garantissant l'exercice du pouvoir sur la base de l'alternance démocratique. Elle donne plus de souplesse au contrôle parlementaire, consacre le rôle des syndicats, en tant qu'acteurs de la démocratie sociale et celui de la société civile et des ONG et garantit la liberté de la presse, ajoute le journal.