Le gouvernement du Canada a officiellement reconnu, mardi, le Conseil national de transition (CNT) comme "le représentant légitime" du peuple libyen. Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, qui en a fait l'annonce à l'ouverture d'une journée de débats à la Chambre des communes, sur l'éventuel maintien de la présence militaire canadienne dans ce pays, a indiqué que son pays "se lance dans une stratégie d'engagement renforcé avec le Conseil national de transition de la Libye". Le Canada, qui considérait auparavant le CNT seulement comme "interlocuteur valable", fera bénéficier le Conseil de son expertise en matière de gouvernance, a ajouté le chef de la diplomatie canadienne dont les propos ont rapportés par des médias locaux. Les députés fédéraux devront se prononcer mardi soir sur une motion qui propose de prolonger de trois mois la mission canadienne. Le ministre soutient que l'opération n'est pas terminée et "Le Canada et nos partenaires internationaux doivent continuer à faire preuve de fermeté, de patience et de détermination pour aller jusqu'au bout et aider les Libyens à assurer leur avenir". "Nous devons maintenir notre présence militaire", a-t-il plaidé. La ministre canadienne de la Coopération internationale, Beverley Oda, s'est pour sa part engagée à verser 2 millions de dollars d'aide humanitaire supplémentaire à la Libye. "L'Agence canadienne de développement international (ACDI) verse 1,75 million de dollars au CICR et 250.000 dollars au FNUAP", précise la ministre dans un communiqué, soulignant que ces fonds s'ajoutent aux contributions antérieures du Canada pour soutenir les efforts de l'Organisation internationale pour les migrations, la Fédération internationale de la Croix-Rouge et les Sociétés du Croissant-Rouge, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, la Société canadienne de la Croix-Rouge et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies. L'aide annoncée par Mme Oda porte à 10,6 millions de dollars le total de l'aide humanitaire du Canada consentie en réponse à la crise en Libye.