La délégation du CNT a exposé la position du Conseil au sujet de la grave crise que traverse la Libye. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a reçu, mercredi à Rabat, une délégation libyenne du Conseil national de transition (CNT), composée de Mahmoud Chammam, Mohamed El Allagui, Fathi Ben Khalifa et Oussama Al Said. La délégation du CNT a exposé la position du Conseil au sujet de «la grave crise que traverse actuellement la Libye soeur. Elle a, également, présenté les options fondamentales arrêtées par le Conseil, basées sur le dialogue inclusif, la réconciliation nationale et les choix démocratiques irréversibles», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Pour sa part, M. Fassi Fihri a, tout d'abord, insisté sur «la nécessaire préservation de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale de ce pays frère», Etat partenaire au sein de l'Union du Maghreb Arabe. Le ministre a, en outre, réitéré «la position du Royaume en faveur d'une solution politique, issue d'un dialogue ouvert à toutes les sensibilités représentatives, qui préserve les intérêts du peuple libyen et réponde à ses aspirations légitimes», ajoute la même source. Le peuple libyen a trop souffert de cette crise qui a fait plusieurs milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés et tout autant de personnes déplacées. La situation humanitaire actuelle à Mesrata est la parfaite illustration de ce drame. La protection de la population civile des hostilités est aujourd'hui primordiale, y compris à travers la mise en place d'un cessez-le-feu immédiat et internationalement vérifiable, indique le communiqué. M. Fassi Fihri a rappelé que la résolution 1973 du Conseil de sécurité «offre le cadre de référence pour un traitement global et complémentaire de cette crise et favorise l'émergence d'une solution qui permette à la Libye de retrouver sa stabilité et au peuple libyen frère de choisir, par lui-même, son avenir». Dans ce cadre, il a informé la délégation du CNT des efforts menés dans le cadre du Groupe de contact international sur la Libye qui réunit, notamment, plusieurs pays arabes aux côtés des Nations unies et de nombreuses organisations régionales arabes, islamiques, africaines et occidentales.