L'artiste Kazem El Saher, qui se produira ce samedi soir à Fès en compagnie de l'artiste marocaine, Asma Lmnawar, a exprimé son affection pour le Maroc et sa fierté pour les pays qui ont une civilisation et une histoire. - Envoyée spéciale: Roukane El Ghissassi - "Je suis amoureux autant du Maroc que de l'Irak, mon pays d'origine, et je suis fier des pays qui ont une civilisation et une histoire", a souligné l'artiste irakien lors d'une conférence de presse samedi matin à quelques heures de son concert qu'il donnera, ce soir à Bab Al Makina, dans le cadre de la 17ème édition du festival de Fès des musiques sacrées. Concernant son répertoire composé de 400 chansons, l'artiste a fait savoir qu'il lui était difficile de choisir 10 chansons, dont quelque unes puisent dans la poésie du grand mystique irakien Hallaj et qu'il doit présenter, ce soir, dans le cadre de ce festival de renommée internationale comme celui des musiques sacrées de Fès. Ce festival, Kazem El Saher l'a qualifié de "difficile" et d' "exigent" , étant donné, a-t-il dit, qu'il requiert de l'artiste d'être à la hauteur, notamment du public de Fès, qui est "esthète" et a "une écoute musicale". Ce public, renchérit-il, est "difficile à convaincre et à satisfaire et les morceaux que je vais interpréter, lors de ce concert, correspondent parfaitement au goût musical de l'auditoire qui sera présent ce soir à Bab Al Makina". Dans ce même contexte, l'artiste irakien a fait savoir qu'il offrira également, lors de ce concert, une chanson intitulée le "Al Mahkama" en compagnie de la chanteuse marocaine Asma Lmnawar, qui, a-t-il précisé, dispose de capacités vocales puissantes et agréables à entendre. "Je suis très content de me produire avec une artiste marocaine en l'occurrence Asma Lmnawar, dans cette 17ème édition du festival des musiques sacrées de Fès, qui sera l'occasion d'honorer et de traduire les souffrances de la femme". S'agissant de ses dernières créations musicales, Kazem El Saher a fait savoir que l'une d'entre elles est consacrée aux enfants irakiens et qu'elle est destinée à toute personne sensible qui ressent qu'elle a un message à transmettre à l'humanité. "Ce message que je désire, pour ma part, communiquer, je l'adresse à tout le monde puisque en ces temps-ci, il incombe à l'humanité toute entière, plus particulièrement aux artistes, de constituer une force, pour contribuer à un changement des conditions de vie humaines qui doit s'étendre et toucher chaque coin de la planète", insiste-t-il. Revenant encore sur le contenu de son dernier album, l'artiste a fait savoir qu'il est composé en grande majorité de Maqamat irakiennes puisant dans la poésie mystique d'Hallaj. "Je suis un lauréat d'un conservatoire de musique en Irak qui prête une attention particulière à l'enseignement de ses maqamat irakiennes, qui vont inspirer fortement mes prochains travaux en musique", a-t-il dit. Kazem El Saher, figure prestigieuse et généreuse de la grande chanson arabe se produira pour la deuxième fois à Fès. Avec quelques rares chanteurs actuels, il incarne l'âme d'un répertoire arabe dont les fondements remontent à Mohamed Abdel Wahab, Farid Al Atrache et Oum Kaltoum.